Le Couvent de la bête sacrée par drélium
Le cadre, un couvent de nonnes à priori interdit aux hommes (et quelques escapades en boîte de nuit délurée), une jeune femme parfaitement émancipée y entre pour découvrir le secret de la mort de sa mère. Elle y découvrira avec nous, des pratiques lesbiennes, des abus de toutes sortes, des tortures (au fouet principalement), du sadisme, du masochisme et une superbe galerie de nonnes qui ont toutes beaucoup à cacher mais se révèlent bien moins coincées que l'on ne le pense...
Sans chichi ni latence, hautement insolent et blasphématoire pour tout bon catholique fervent qui se respecte, "Le Couvent..." n'est pourtant jamais vulgaire, il est même d'une beauté ahurissante. Norifumi Suzuki installe une ambiance surréaliste entre gothique et baroque qui se mêle à merveille à l'esthétisme érotique plus traditionnel, brassant beauté, sainteté, chasteté et perversité avec délice, tout un programme. En particulier notre héroïne et sa compagne de galère sont toutes deux immensément belles et charismatiques.
Avec une image 70's superbe qui n'a pas vieilli d'un iota, Norifumi Suzuki va au delà du simple film d'exploitation bête et méchant et ajoute aux qualités esthétiques un supplément de mysticisme par la découverte des secrets les mieux gardés de ses personnages. Une réussite majeure de l'exploitation.