Le Crime de l'Orient-Express adapté du roman éponyme d'Agatha Christie est une histoire relativement bien connu dans la culture populaire aujourd'hui.
Alors une nouvelle relecture après celle pertinente de Lumet était elle indispensable ?
Eh bien si le fond ne change pas forcément, et c'est logique, la forme, elle, prend des prises de positions chères à Branagh.
Une mise en scène avec des prises de vues en plongées pour instaurer le doute le temps du fameux meurtre, les passagers de l'Orient Express tous de possibles suspects, pourquoi pas.
Seulement, à trop vouloir insister sur le fait que Branagh campe un Hercule Poirot très impliqué dans l'enquête, on suit, voit, subit ses recherches, ses interrogatoires .... mais aussi ses doutes, ses soupçons, en voyant limite un plan sur 3 Branagh dans le champ.
En résulte, une impression de prédominance où Kenneth Branagh réalisateur également de ce remake, fait du nombrilisme à peine dissimulé.
Concernant les suspects, ils sont tous définis par une caractéristique propre : ça sonne faux.
Excepté Daisy Ridley qui tire un peu son épingle du jeu, et une Michelle Pfeiffer impressionnante dans son interprétation, le reste fait très cabotin, sans approfondissement particulier du background, au détriment d'une intrigue qui au delà d'être connu, devient largement et trop facilement prévisible, teintées de Deus Ex-Machina sortis de nulle part (l'Avalanche, la révélation du médecin qui tombe comme un cheveu sur la soupe).
Au final le mythique Hercule Poirot s'en sort pas trop mal mais vu Branagh himself interprête le célèbre détective, cela n'a rien d'étonnant.
Un film donc divertissant, mais n'apportant rien de bien nouveau, du à un scénario trop effleuré, à la seule gloire d'Hercule Poirot-Branagh.
Un film d'opportuniste qui n'était franchement pas nécessaire dans le paysage cinématographique d'aujourd'hui, et dont les sombres enjeux du polar manquent de développement engagé. Un brin trop narcissique pour être crédible, malgré un casting élogieux (mais bien mal exploité).