Un type au fond du trou, quitté dernièrement par sa femme, perd la boule et se met en quête d'une panoplie 100% daim alors que son rêve le plus fou devient qu'il soit le seul type au monde à porter un blouson... rêve assez dur à réaliser comme chacun peut le constater. En parallèle, on lui offre un caméscope numérique avec son nouveau 100% daim payé plus de 7000€ chez un particulier un peu fêlé, mais pas autant que le personnage de Dujardin. Ainsi, ce dernier semble au premier abord duper une jeune employée de bar en lui disant qu'il est "cinéaste" et cherche une monteuse. La question de la naïveté de ce personnage m'est trottée dans la tête pendant une certaine partie du film, alors qu'on se rend compte qu'évidemment, elle trouvait le personnage de Georges louche comme le nez au milieu de la figure depuis le début. Elle prend peu à peu le contrôle des événements, en lui demandant plus de scènes, avec plus de sang, pour finalement "devenir sa productrice" avec l'argent de son père. C'est véritablement elle qui mène les rênes, sous prétexte d'un film-métaphore (le blouson pour se cacher) ultra génial. Et à la fin, (tintintin !) après s'être vêtu peu à peu tout le long du film d'accessoires 100% daim, Georges est enfin parvenu à ressembler à un daim ! J'en dis pas plus, mais en y repensant avant d'écrire cette critique ça m'a fait pouffer de rire.
Seul regret : l'extrême sécheresse du contexte : pas de flics, pas de passif pour les personnages, pourtant tellement mystérieux qu'on aurait pu s'intéresser à leur vie et quand bien même cela aurait été banal ça m'aurait rempli d'intérêt.