Et c'est ainsi que la trilogie Cornetto s'achève : avec un film déjanté qui n'est pas sans rappeler Hot Fuzz, une énième réussite de la part d'Edgar Wright qui signera plus tard l'excellent Baby Driver, film qui marque selon moi un changement de genre chez le réalisateur. Ce dernier métrage adopte un ton plus "sérieux" que celui de la fameuse trilogie : en même temps, on doit considérer le fait que les films Cornetto sont parmi les moins sérieux du 7e art. De la déconne, un peu de n'importe quoi, du délire en veux-tu en voilà, de l'humour Wrightéen qu'on adore, des scénarii abracadabrants : tout ce qu'on aime pour des divertissements de grande qualité. Mais ce n'est pas tout : cette trilogie a un autre aspect, beaucoup plus complexe, qui fait que Wright est un cinéaste de génie et pas juste un réalisateur adepte de la déconne et des films wtf. Mais d'autres vous l'expliqueront bien mieux que moi.
Si après cette vidéo vous n'êtes pas convaincus que Wright est un génie, et bien votre vie est triste. Personnellement je suis déjà nostalgique de cette trilogie, de ses acteurs géniaux, de son ambiance à part, et de ses petits papiers Cornetto.
Mais revenons à The World's End. Encore une fois, Wright nous offre un scénario bien rempli qui comporte son lot de twists ainsi qu'une réalisation comme lui seul sait les faire et une BO très plaisante. Mais c'est sans compter sur les personnages : ce quintet d'élite se retrouve plongé dans une sombre histoire de robots qui ne sont pas des robots, on connait la chanson. Les acteurs sont tous très bons, mais Simon Pegg est particulièrement convaincant dans son rôle. Les gags s'enchaînent sans jamais être lourd, l'humour fait effet et c'est toujours un plaisir. Une réussite en définitive.
En vérité vous vous êtes bien faits avoir, cette critique ne parlait pas ou peu du film qu'elle est censée dépeindre, elle est plus une déclaration d'amour envers la trilogie Cornetto et son réalisateur. J'aime ces films pour leur côté divertissant, mais je les aime aussi pour leur complexité qui arrive à me bluffer. Wright est le dieu de la comédie, il plane à des mètres au-dessus des meilleurs films de ce genre. Il s'impose aujourd'hui grâce à Baby Driver comme l'un des meilleurs réalisateurs de sa génération, et qui ne ressemble à aucun autre. Et je suis officiellement fan de lui et de son cinéma à part entière !