Dernier volet de la Cornetto Trilogy, dernier film du génial réalisateur de Scott Pilgrim, et dernier film avant son incursion dans l'univers Marvel, le fameux Ant-Man, The World's End est, comme ses prédécesseurs un mélange des genres, entre comédie à tendance juvénile et invasion extra-terrestre. Gary King, le roi du lycée, n'arrive pas à se sortir de son adolescence et arrive on ne sait trop comment à convaincre ses anciens potes de terminer le Barathon, un marathon de douze bars qui se termine à La Fin du Monde (c'est d'ailleurs assez drôle de constater que le nom des bars correspond aux situations du film).
Il faut dire que le sieur Wright possède une maîtrise dans l'histoire et dans la réal qui n'est plus à démontrer. C'est bourré d'idées visuelles, rien que les aliens qui font de la lumière bleue et qui avancent la main en avant fonctionnent du tonnerre et renforcent le côté WTF (littéralement dans le film) du métrage avec un sens inné de la dérision et de la franche déconnade autour de plusieurs pintes de bières. L'alcool est d'ailleurs au centre du métrage, et les trois compères n'ont pas hésité à distiller un subtil mélange de dramaturgie entre les deux personnages principaux, Pegg et Frost, à travers une séquence étrange mais savoureuse.
Le film est bourré d'action, de dialogues succulents et cette plongée dans l'aventure d'un homme qui ne parvient pas à se défaire de son vieux rêve de gosse parce qu'il refuse de grandir est une jolie ode à l'aventure chevaleresque et au plaisir coupable, avec une fin qui n'a pas plus à grand-monde apparemment, mais que je trouve plutôt bien fichu, où on ressort de la salle le sourire aux lèvres.