Le dernier rempart renoue avec les classiques films d'action décérébrés des années 80, sans renier une descendance évidente avec les westerns de bandes façon les 7 mercenaires. Mix moderne entre deux purs produits du cinéma ricain, on peut voir le dernier rempart comme l'adaptation non officielle mais terriblement réussie de la mythique série l'Agence tous risques...
Seuls contre tous - y compris le FBI - un vieux sheriff et ses adjoints vont multiplier les actes de bravoure, de débrouille et d'héroïsme pour protéger leur bled, Sommerton Junction, la dernière bourgade de Californie avant le Mexique. Dans ce film sans nuances et caricatural, le méchant est un caïd mexicain qui entend bien passer la frontière sans encombre, aidé par la puissance hippique de son bolide et les nombreux calibres de sa petite bande de mercenaires. Tout un programme !
A l'écran, le résultat est plutôt convaincant : les fusillades sont spectaculaires et pleines de punch, les nombreuses cascades prennent aux trippes malgré leur invraisemblance; enfin, il reste la bande de flics hétéroclites qui assure la partie émotionnelle du film. Et ça marche ! On prend beaucoup de plaisir, on rit, on pleure, on s'inquiète pour cette brochette improbable qui a décidé de donner le tout-pour-le-tout.
Les acteurs sont bien choisis : très belle actrice, joli bad boy et même un sosie du fameux Looping de l'Agence tous risques. Enfin, comme nombre d'entre vous l'ont souligné ici, Schwarzie est en pleine forme, avec pas mal d'humour et d'autodérision, et c'est paradoxalement le dernier rempart qui lui apporte son dernier rôle de Terminator. Alors, certes, ce n'est pas le film du siècle, mais c'est un film d'action intense, avec un zest de suspense et surtout de superbes séquences (d'action donc). On passe un très bon moment, c'est tout ce qui compte au final.