Sixième long métrage de Tony Scott Le Dernier Samaritain figure parmi les réussites majeures de son réalisateur. Confrontant un privé proche de l'épave et une ancienne star du football américain le scénariste Shane Black livre un buddy-movie particulièrement savoureux à suivre et à écouter, aux dialogues tour à tour drôles, touchants et définitivement cultes.
Le personnage de Joe Hallenbeck interprété par Bruce Willis - loser sublime et charismatique dans le même temps - perpétue la figure anti-héroïque du film noir des années 40-50 en y ajoutant tout le sel du cinéma d'action des années 90. Le métrage évoque immanquablement la série des Die Hard et ses répliques saillantes tout en mettant en valeur l'amitié virile perceptible entre autres chez Walter Hill - 48 Heures en tête. Ludique et mis en scène au cordeau Le Dernier Samaritain bénéficie en outre d'un style racé, nerveux et propre à son réalisateur. Nous y retrouvons certains gimmicks intrinsèques à la première période de l'Oeuvre de Tony Scott : les intérieurs bleutés des Prédateurs, le sentimentalisme un rien larmoyant de Top Gun, les séquences d'action urbaines et les magouilles notoires du Flic de Beverly Hills 2...
Un film simple, habilement réalisé et conçu sans autre prétention que de divertir généreusement son audience. Damon Wayans et Bruce Willis forment un duo attachant et pleinement convaincant, unis par le chagrin amoureux et la quête de rédemption chère aux figures emblématiques du cinéma américain. Un petit morceau de bravoure à voir et à revoir sans modération !