Dark Of The Sun, Le Dernier Train du Katanga est un film dit de commando dans la lignée de ceux réalisés par Robert Aldrich ou de John Milius, avec derrière la caméra, Jack Cardiff, un ex-documentariste et chef opérateur émérite, il a opéré sur Les Chiens De Guerre, et Le Fantôme de Milburn de Milius et Conan Le Destructeur de Richard Fleischer en tant que directeur de la photographie.
Ce film de guerre dans lequel l'action prédomine et dont la particularité est de montrer des scènes d'une violence sèche et sans concession qui choquèrent à l'époque, le film date de 1968, et la Horde Sauvage de Sam Peckinpah et son action-painting couleur sang sortira un an plus tard, est mené tambour battant par un réalisateur plutôt doué qui touche au but sans jamais tombé dans la facilité et c'est surtout une impression d’authenticité qui prédomine dans la fabrication de ses scènes de cascades notamment, qui font réelles et ne font que peu appel aux effets spéciaux.
Au casting, deux acteurs de poids, l'australien Rod Taylor le personnage principal des Oiseaux d'Hitchcock, et Jim Brown l'un des acteurs noirs de la Blaxploitation, vu dans El Condor de John Guillermin et Les 100 Fusils de Tom Gries entre autres. Les deux représentent le côté viril du film, deux mercenaires décidés qui gardent malgré tout une certaine morale humaniste face à un ex-officer nazi sans foi ni loi à qui l'allemand Peter Carsten, vu dans une multitude de films de genre européens des années 60, prête ses traits.
Rythme effréné, scènes d'action très bien conçues, une violence sans concession et quelques scènes chocs de massacre perpétrés par une junte militaire féroce, et quelques idées de mise en scène croustillantes, comme un combat avec une tronçonneuse ou une attaque aérienne particulièrement détonante. Que demander de plus à un film de genre qui s'assume en tant que tel...