Le Dernier des Navets

Outre le fait que le titre français ne convient pas, mais alors pas du tout au film, Le Dernier des Templiers est regardable, mais se déguste comme une cuillère d'huile de foie de morue. Encore que cette dernière, paraît-il, possède des qualités curatives, et que notre film n'en a aucun.

Au début on a une scène bizarre, et je me suis dit, tiens, c'est bien fait. On pend des sorcières et lorsque le prêtre du coin revient pour bannir leurs âmes, ben en fait elles sont pas mortes. Mystère !

En réalité, il s'agit d'un long-métrage bateau. Les deux compagnons templiers font des ravages, quand soudain, oh là là ! Dis-donc, mec, c'est pas très bien ce qu'on fait là. Nicolas Cage, tel un enfant ayant volé une sucette, se dit que non, finalement, planter des épées dans des veuves, c'est pas très glorieux. Alors ils sont à fond, genre ils plantent leur épée au pied du curé et s'en vont. Ils restent comme deux pouilleux pendant 2 jours et puis arrivent dans un village. Et là, ils se rendent comptent que le village a la peste. Bhaaa, alors ça dégouline, ça suinte, ça pue la cloque à trois kilomètres, bref le réalisateur a dû dire : "hé les gars, on en rajoute trois tonnes sur le maquillage et les effets spéciaux, je veux que ce soit bien dégueulasse !"

Bon après, y'a une sorcière de 18 ans, mignonne mais flippante, et en fait c'est elle qui a apporté la peste. Si si. Les deux templiers se font pas prier (ahaha) et doivent mener une quête avec 3 autres glandus à travers la forêt pour emmener la petiote dans un autre village, qui pourra l'exorciser et qu'il n'y ai plus la peste. Ouf !

Mais il y a un truc qui m'a trop fait marrer. Genre Nicolas Cage s'approche de la carte, avant de partir avec sa bande, et annonce d'un air grave : "Personne ne l'a fait avant nous, n'est-ce pas ?" et les moine d'acquiescer d'une façon austère : "Vous serez les premiers". Nan mais nan ! C'est trop kistch ça ! ça va pas du tout !

Après voilà, il y a ce qu'on attend tous, une scène merdique à la Indiana Jones avec un pont qui craque, une forêt avec des loups chelous, et enfin une sorte de Minas Tirith dangereux et plein de chauve-souris, qui attendent comme nous le dénouement de ce navet.

Et je vais vous le dire ! Attention aux yeux, la sorcière était en réalité... (roulement de tambours)... un démon ! Et vilain, le démon. Voilà. Nicolas Cage meurt dignement, genre "Boromir avec ses 3 flèches dans le bide, moi-je-fais-mieux", et dans un dernier soupir, il a effectué sa tâche et peut s'en aller au Paradis Blanc. Amen.

Pour résumer, c'est un mix très raté de Constantine et Kingdom of Heaven, les deux des chefs-d'oeuvres, alors que Le dernier des Templiers aurait dû se nommer : "Cette bitch de sorcière". Après, c'est mon avis.