Tout était là !

Hé oui ! Découvrir ce film 54 ans après sa sortie est un uppercut. Un uppercut d'écriture, de photographie et de réalisation. C'est simple, j'ai l'impression que le scenario sert de racine à de nombreux films sortis ces 10 derniers années dans le registre : films de braquage, film de gangsters, film de policiers et de voleur. Quelle claque scénaristique, même si je m'y attendais, à ce point c'est énorme.

Lino Ventura confirme son statut de monstre sacré. A l'instar du reste du casting, Meurisse, Pellegrin, Négroni, Zimmer, Manuel, sans oublier la belle Christine Fabréga. Outre ce jeu d'acteur on trouve sur 2h32 un film très dynamique, très moderne presque contemporain dans son rythme. Évidemment pas de scènes saccadées, mais une dynamique très jouissive sur les temps forts du films. D'ailleurs le découpage est lui aussi très moderne, a tel point qu'on y retrouve le rythme contemporain des films américains d'aujourd'hui. C'est aussi ici qu'on se dit que c'est dans les vieux pots qu'on a fait les meilleurs confitures.

Amoureux de ce paris disparu, j'ai vraiment eu le coup de coeur pour cette photo d'époque.
Quel bonheur de découvrir ce genre de joyau signé Melville. Mais qui aurait cru au contraire.