Je ne suis pas le public cible...
Voilà le genre de film que je sais ne pas être pour moi. Néanmoins, c’est aussi ce genre de film à voir au moins une fois histoire de ne pas parler sans savoir, et risquer, on ne sait jamais, de passer à côté de la bonne surprise !
Nous y découvrons la jeune et gentille Andrea Sachs (Anne Hathaway) (déjà un mauvais point pour le film, tant cette actrice me donne de l’urticaire…), jeune diplômée, passionnée de journalisme et qui se voit contacter par la société Ellias-Clark, grande maison d’édition qui édite le magazine de mode numéro un et référence dans le monde : Runway ! Elle va alors se retrouver seconde assistante de la rédactrice en chef, et véritable tyran, Miranda Priestly (Meryl Streep). Cette femme est un monstre et Meryl Streep le rend merveilleusement bien à l’écran. Rarement vu un personnage aussi méchant, indifférent, hautain, détestable que celui-là. Enorme contradiction avec le personnage joué par Anne Hathaway qui est son exact opposé.
Que dire d’autre sur ce film, tant il ne se passe rien. Nous allons suivre Andrea essayé de survivre dans ce monde impitoyable, et surtout incompréhensible qu’est celui de la mode. Entre les coups bas pour avoir des miettes, les régimes incompréhensibles de femmes déjà maigrichonnes pour se faire bien voir en taille 34 (merveilleuse Emily Blunt dans le rôle de la première assistante complètement accroc à cet univers…) Il ne faut pas s’étonner que les jeunes filles ne se nourrissent plus pour rentrer dans les standards aberrants de notre époque. Et que dire des dialogues surréalistes où l’on nous explique toute l’importance de la mode et de ces magazines qui se ressemblent tous, épais comme un tome de Tolkien mais avec autant de texte que sur le mode d’emploi d’un rouleau de PQ. Un jean reste un jean, un pull reste un pull. En attendre plus c’est simplement pour frimer, « Ouah j’ai le même pull que toi mais il est signé Dior, et il m’a couté 2000 euros ! » « Et il te tient plus chaud ? » « Euh… ben non, mais Dior quoi ! » « Ah, oki, ta gueule ! »
Le personnage de Miranda est amusant un moment mais après c’est lassant, car hormis de la méchanceté et de la manipulation elle ne dégage rien d’autre. Et Andrea, quelle cruche ! Heureusement, quelques personnages secondaires sont intéressants. Comme Emily Blunt dans le rôle d’Emily, l’assistante complètement parano avec son poids, et surtout l’irrésistible Nigel (Stanley Tucci) le directeur artistique excentrique du magasine.
Bref, deux heures où il ne se passe rien, aucun objectif, aucun intérêt, juste deux heures pour que cette cruche d’Andrea comprenne qu’elle n’est pas une femme superficielle… Cela dit devoir prendre autant de temps pour se rendre compte de cela, n’est ce pas un signe de superficialité ?...