Le Diable s'habille en Prada par batman1985
Il faut avouer que ce film est assez décevant surtout si on regarde le début qui est bien prometteur. Il y a une envie de passer au crible fin le monde de la mode à travers les yeux du journalisme et d'utiliser pour cela un discours quelque peu criblant.
Le parallèle effectué avec le journalisme es très intéressant car il démontre les difficultés qui existe pour s'imposer dans ce métier aujourd'hui.
Et puis, au fur et à mesure que le film avance, tout devient de plus en plus mauvais. Le rythme est nettement moins bon et certains passages sont vraiment longuets.Ca sombre dans une forme de comédie toute gentille, où l'humour fonctionne dès lors nettement moins bien. On s'ennuie pas mal même par moments et les séquences à l'eau de rose sont assez énervantes. En fait, on se retrouve dans la comédie typique hollywoodien pétrie de bons sentiments.
Toutefois, le charme de Anne Hathaway, les apparitions remarquables de talent de Meryl Streep et les quelques passages humoristiques de Stanley Tucci rendent le film regardable.
La fin résume magnifiquement bien l'oeuvre de Frankel. Elle est typique du cinéma hollywoodien. En fait durant un peu plus d'une heure vingt, on nous raconte que dans la vie, il faut faire des choix et que ceux-ci ne sont pas toujours glorieux ou qu'elle est un combat et qu'il y a parfois des moments où l'on fait du tort à quelqu'un pour pouvoir soi-même s'imposer et trouver sa place. Sauf que les dix ou quinze dernières minutes vont à l'inverse de tout cela, où la jeune femme ayant pourtant montré les crocs décide de revenir à sa petite vie assez minable et retrouver son ancien petit ami qui, lui, n'a jamais perdu le sens des vraies valeurs, bien évidemment! L'honneur se veut d'être sauf quand elle est engagée dans un grand journal parce qu'elle a quand même bien servi madame (ce qui est vrai), en dépit de la déception que cette dernière a encourue, et qu'on serait bien bête de ne pas l'engager.
Au final, c'est un film qui n'est ni mauvais, ni bon mais dont on en garde un souvenir médiocre.