De Tom Hopper
Avec : Colin Firth, Helena Bonham Carter, Geoffrey Rush, Derek Jacobi, Timothy Spall

Synopsis (allociné) :
Le film raconte l'histoire vraie et méconnue du père de l'actuelle Reine Élisabeth. Celui-ci va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l'abdication de son frère Édouard VII. D'apparence fragile, incapable de s'exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI affrontera son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme et surmontera ses peurs grâce à un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Sa voix retrouvée, il réussira à convaincre le peuple anglais de déclarer la guerre à Hitler.

Commentaire :
J'ai enfin pris le temps d'aller voir ce film la semaine dernière et laissez-moi vous dire qu'il vaut très largement ses 12.5 dollars. Comme expliqué dans le synopsis, l'histoire est celle du fils cadet du roi d'Angleterre, dans les années 30, peu après la démocratisation de la radio sans fil. Qui dit radio dit discours et qui dit discours dit gros problèmes pour le héros, qui souffre d'un bégaiement très prononcé.

La trame est assez classique pour un film de ce genre : rencontre des protagonistes (ici le prince et le thérapeute), débuts difficiles (dus au caractère guindé du prince et plutôt cool du thérapeute) puis voyage au pays des bisounours (où tout le monde est beau et gentil), puis gros clash, puis séquence émotion et retour au pays des bisounours.

Là où le film est excellent, c'est bien au niveau des acteurs : en particulier Colin Firth, qui a d'ailleurs reçu le Golden Globe du meilleur acteur pour ce rôle. Son jeu est tellement convaincant qu'on en a presque mal à la gorge quand il essaye de parler en public. On passe donc la plupart du film avec un boule de billard dans l'oesophage, sensation pour une fois des plus agréables.
Geoffrey Rush (Barbossa! Je me disais bien que sa tête m'était familière) est aussi très convaincant dans son rôle de thérapeute au génie simple et irrévérencieux. Helena Bonham Carter remonte dans mon estime après sa reine de coeur (bon, le film était moisi d'un bout à l'autre) même si elle joue un rôle très secondaire.

En dehors du côté drama et performance du film, il est aussi intéressante d'en apprendre plus sur la famille royale de l'entre-deux-guerres et de la période de la seconde guerre mondiale, qui est souvent historiquement éclipsée par Churchill (campé ici par Timothy Spall, un autre acteur dont la tête dira quelque chose à beaucoup de gens). Tensions familiales et problèmes de succession dans un contexte géopolitique des plus difficiles rajoutent encore un intérêt à ce film.

Ce film est pressenti par beaucoup de monde comme une machine à oscars et, pour ma part, ça me semblerait tout à fait mérité. A voir!
Mourkhayn
10
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le 31 janv. 2011

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Mourkhayn

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