Le doulos, du grand signé Melville
Découvert avec le Samouraï et sa superbe mise en scène d'une sobriété absolue, le cinéma de Jean-Pierre Melville reste quelque chose d'étonnant. La participation d'un Bébel des beaux jours et de Serge Reggiani n'est pas des plus anodines à l'efficacité de ce film noir.
Dans le Doulos, tout n'est que ficelage acéré, un jeu du chat et de la souris vif où l'on sait jamais comment juger de tel ou tel pesonnage sans devoir s'attarder sur de nombreux détails. Aucune facilité dans un scénario sans faille où on se laisse porter et manipuler de bout en bout par un Melville qui prend un malin plaisir à distiller le tout, tant dans ses dialogues que dans sa mise en scène, plus "active, impliquée" qu'à l'habitude, et ce pour notre plus grand plaisir !