J'avais peur d'être submergé et insupporté.
Comme on m'avait prévenu, ce film avait l'air d'être horripilant. Ne serait-ce que pour le trogne à baffer d'Audrey Tautou, que je n'ai jamais pu blairer dans aucun autre film que celui-là.
Car en effet, elle est géniale en cette Amélie Poulain, gamine de trente ans, perchée et bercée par son imagination surabondante.
Jeunet excelle dans sa mise en scène, mélangeant délire et réel avec une main de maître. Gros plans, effets visuels, filtres d'images, tout est calculé et maîtrisé. Et pourtant souffle dans ce film un fort vent de liberté, l'imagination comme vecteur sublime de l'évasion.
Car si l'on se sent en train étouffer dans ce Montmartre volontairement anachronique, comme enfermé sous une cloche de verre, on ne peut que ressentir l'impression d'avoir, durant deux heures, voyagé.
Si certaines longueurs pèsent à la fin du film, et qu'un happy end bizarrement traité vient gâcher la fin, on ne peut que craquer pour ce délire autant mystique que naïf, autant léger qu'important, autant triste que drôle.
Une jolie pépite.

Charles Dubois

Écrit par

Critique lue 283 fois

D'autres avis sur Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain

Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain
MathieuM
4

Critique de Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain par MathieuM

Tiens, une petite critique rétrospective. En sortant de la salle en 2001, j'aurais mis 8 voire 9. Mais avec le temps, je me suis ravisé. Une seule chose aura eu le don de m'agacer rétroactivement...

le 7 avr. 2011

118 j'aime

18

Du même critique

Les Blues Brothers
Charles_Dubois
5

Critique de Les Blues Brothers par Charles Dubois

Film emblématique d'une génération, The Blues Brothers n'a pas réussi à me convaincre. En tous cas pas totalement. Certes je n'ai pas passé un mauvais moment, j'ai même ri franchement à certains...

le 29 déc. 2015

18 j'aime

Her
Charles_Dubois
10

30 Putain de minutes

30 minutes. 30 putain de minutes. Je crois n'avoir jamais sorti aussi longtemps mon chien. C'est le temps qu'il m'a fallu pour arrêter de pleurer. Pas de tristesse. Pas de joie non plus. De...

le 23 juil. 2014

16 j'aime