Allô ! Allô ! On demande Dario Argento, au standard. Il est où, Dario ? Il est où ? Et bien je crois qu’on l’a perdu. Ça me fait de la peine, (de le dire comme ça), mais les faits sont là. Il ne se cache même pas. Il sait qu’il ne fait que de la commande de série Z de comptoir, direct-to-vidéo-to-poubelle. Pourquoi pas, mais il a perdu son cinéma en route. C’est la vie.
Alors ce fantôme…ressemble à un cadavre (exquis), mal fichu. Un collage sans liant pour que ça tienne debout. D’après un roman culte, impossible à adapter selon la légende. Ça donne à l’écran un Paris imaginaire, et imaginé, refait en studio avec les moyens du bord, et double faute de goût qui se transforme en caricature. Une réalisation dedans, dehors. On est dans un film, mais hors du film en même temps. Aucun effort pour rendre les faits crédibles, une logique narrative très lâche, voire inexistante, qui nous aide à sombrer deux fois plus vite dans le désintérêt. Total.
Une réalisation coté jardin, (on prépare un opéra). Et coté cour, (un fantôme rôde dans les coulisses). Un fantôme gros bras, sorti du pire film de série Z jamais vu. C’est rare que ça fasse rire, pourtant j’ai ri. Un fantôme sorti d’Expendables. Une histoire sans queue, ni tête, une accumulation de clichés, et vignettes cache-misère. On voit passer : Chopin, Degas, Baudelaire, entre autres, qui ne font que s’exposer, entre deux scènes gore. Scènes qui prennent tout leur temps à arriver, sans faire effet bœuf. Ça prend trop de temps pour rien. Dialogues bébêtes…
Surnage la beauté, et le talent d’Asia, qui ne suffisent pas. Elle a du mérite. Elle n’a que des choses ridicules à jouer. Entre la cantatrice mal synchronisée, et la fille amoureuse godiche, j’en passe. Et Julian Sands…comment dure...j’ai quelques doutes sur ses capacités d’acteur…encore plus dans le rôle d’un fantôme…ou alors…
Ça paraît hyper long pour ce que c’est…moi, ça m’a semblé interminable…
Gore à deux balles, et effets spéciaux, mis là parce que ça fait effet spéciaux( ?)
Bref. Dario, on l’a perdu, et ce depuis un moment déjà. Et j’ai bien peur qu’on ne le retrouve