Le Faucon
3.7
Le Faucon

Film de Paul Boujenah (1983)

Ayé, vu le dernier nés des petits classiques nanarlandais et il faut reconnaitre qu'on en a pour son argent dans cette nouvelle illustration de la success story de Francis Huster. Tant a déjà été dit qu'il serait vain de vouloir à nouveau lister les éléments estampillés WTF du Faucon (alias le moineau endormi), de sa technique de course à pied avec pédalage des bras à de son affection dévorante pour la culture américaine (y'a pas à dire mais aucun spectateur de ce film ne pourra désormais plus commander un chizebourgueur dans un fast-food sans penser à Francis... ni même voler des chocolats dégueus à un taxi, d'ailleurs !), sans parler de son radar-scanner mental (dès qu'il t'a en tête, il sait en permanence où tu es sur la Terre) ou de l'attirance qu'il exerce sur les jeunes enfants noirs vélocyclistes et téméraires.


Je rebondirai tout de même sur l'impression qu'il m'est restée que tout le film semble se dérouler sur une seule et même journée, que Gus Sabor souffre de mutisme (la trouille d'avoir le Faucon au cul ?) mais qu'il a tout de même des méthodes classes pour affronter son ennemi (comme s'équiper d'un râtelier portable de haches de jet !) ou que le scénario aime rester mystérieux (c'est qui la masseuse que Francis prend soudain en otage ? La femme de Sabor ? Mais alors pourquoi ce dernier la tue ?) jusque dans sa conclusion à l'acmé émotionnelle indiscutable... si on était sûr de savoir ce qu'il se passe (morte/pas morte ?).


J'ai par ailleurs beaucoup aimé la scène du braquage de l'armurier qui insiste pour détruire au pompeux sa propre vitrine (en rupture complète de ton par rapport au reste du film) et plus indirectement, que la Fédération Française de Go soit remerciée dans le générique. Je kiffe imaginer les mecs donner plein d'infos sur l'histoire et les règles du go, ravis de pouvoir faire bénéficier à leur jeu fétiche d'une exposition cinématographique... pour finalement découvrir qu'il sert de simple défouloir au Faucon qui balance les pierres dans tous les sens (détruisant, soit dit en passant, une partie jouée en solo !).


Bref, du bon boulot tout le monde.

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le 2 mars 2019

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