Exercice d'hostile
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C’est un film d’une rare intensité et d’une frappante humanité que nous offre, avec maîtrise, grandeur et modestie, László Nemes. Une véritable oeuvre coup de poing qui vous empoigne, vous agrippe et vous transperce. Un film fort, insoutenable mais nécessaire qui nous emmène à la suite de Saul, personnage fantôme entre la vie et la mort qui, en essayant de donner une sépulture décente à un enfant qui devient au fil des minutes aussi le nôtre, s’accroche désespérément à sa dernière parcelle d’humanité.
Il n’y a rien de trop dans ce film, qui se joue avec habileté des flous, des champs-contrechamps-hors-champs et des silences. Le travail sur le son est remarquable et les images, d’une grande maîtrise visuelle. Ce n’est pas un film plaisant à voir, mais dans sa terrible cruauté, c’est aussi et surtout un film nécessaire. Un de ceux qui vous prennent aux tripes, vous laissent chancelant sur le bord de la route, l’incompréhension en tête et la révolte au coeur.
Une oeuvre pleine et sans concession, portée par un visage universel, anonyme et unique, celui de Géza Röhrig, insoutenable d’humanité. Un film époustouflant, chaotique et essentiel.
http://leblogdeyuko.wordpress.com/2015/12/21/le-fils-de-saul-de-laszlo-nemes/
Créée
le 21 déc. 2015
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