Le flic de Beverly hills, voilà un film que j’aurais dû voir quand j’étais gamin, mais que je n’avais jamais vu à ce jour. Je me doutais que ce n’était sûrement pas un grand film, mais il est tellement important dans la culture populaire que je devais me rattraper. Par contre, je l’ai vu en VO, pas en VF…

Si je n’étais pas en train de regarder un blockbuster, j’aurais dit que le générique d’intro est très ironique, à mettre cette musique endiablée des 80s, "the heat is on", sur des images de la vie à Detroit montrant des quartiers pauvres et des bâtiments délabrés ! En fait je crois que c’est juste une association entre le contexte d’où vient le personnage principal d’Axel Foley, policier de Detroit, et son caractère que reflète cette musique.
Le film démarre de façon assez originale, après une longue poursuite de police pour attraper un vendeur clandestin, on découvre que ce dernier est Foley, policier sous couverture.
Par contre, à partir de là, le film s’est mis à ressembler à une parodie, toutes les situations classiques du film policier des 80’s sont réunis, et sous forme de caricatures.
On a le policier insubordonné qui agit sans avoir le droit, qui fout la merde dans des proportions dingues, mais qui est tout de même considéré par un bon flic, selon les dires de son boss qui lui gueule dessus, en employant un langage fort vulgaire et imagé.
Quand Foley dit que, ce camion rempli de cartouches de cigarettes, qui lui a permis de se faire passer pour un vendeur clandestin, il l’a récupéré après ce coup de filet de la semaine passé, ça m’a immédiatement évoqué les gaffes du héros de la série "Les flics de la police" dans les Simpsons… sauf que Foley est pas censé être un débile mental.

On apprendra peu après qu’Axel Foley est un ancien délinquant, lorsqu’un ami tout juste sorti de prison lui rend visite. Ils vont se saouler, le pote de Foley lui propose de voler une voiture, … ils s’amusent, quoi. Mais ce vieil ami du héros ne fera pas long feu, il se fait tuer, et bien fait pour lui, ça lui apprendra d’être assez con pour voler des bons du trésor à un gros truand.
Foley se met à enquêter, bien qu’on le lui ait interdit. Comme son ami, le personnage m’est antipathique, ce sot débarque avec son hoodie et son épave qui lui sert de voiture devant un grand hôtel de Beverly hills. Il fait semblant qu’il y a eu une erreur de réservation, il prétend être du magazine Rolling stone, puis fait tout un cinéma, en sortant, bien évidemment, la carte du racisme, tout ça pour obtenir une chambre dans un hôtel qu’il ne peut même pas se payer.
Le personnage n’est pas drôle, c’est une grande gueule emmerdant et culotté (et en plus il a un rire à la con).
Le flic de Beverly Hills date d’une époque où on pouvait encore se moquer des homosexuels, en atteste ce personnage caricatural, un peu con, et avec un accent bizarre, comme si ça ne suffisait pas. Foley lui-même se livrera à l’imitation d’un homosexuel.
Mais le gag le plus pitoyable du film, ça doit être celui avec les lunettes-banane.

A défaut de rire, je n’ai même pas pu me rabattre sur l’enquête, qui a vraiment très peu d’intérêt. J’ai vu The heat hier, certes l’enquête était totalement inintéressante (et servait uniquement à véhiculer les gags), mais au moins on ne lui donnait pas autant d’importance.
Les choses s’avèrent vraiment simple pour Foley : parce que son pote défunt lui a dit qu’il avait bossé à Beverly Hills, c’est là que le héros se rend en premier, et la seconde personne qu’il va voir est le coupable. Et on le sait de suite, car on voit l’homme de main qui est le meurtrier, tandis que son boss feint très mal la surprise quand on annonce la mort de l’autre.
S’ensuit une scène très bête où Foley se fait chasser par les gardes, qui le balancent à travers la vitre du hall d’entrée de l’immeuble ! Mais c’est complètement con !
Même les quelques scènes d’action à la fin sont nulles, il y a plusieurs hommes armés de mitrailleuses contre Foley, un flic qui sort de sa cachette et sort son badge avant de tirer, et un autre flic qui met trois plombes à monter un muret car il est trop gros, et aucun d’eux ne se fait toucher !

Pour moi Le flic de Beverly Hills est un film débile et pas drôle. Au moins, grâce au rythme soutenu typique des comédies, je ne peux pas dire que je me sois ennuyé, mais le seul vrai point positif c’est la BO, composée de pleins de chansons cool des 80’s, et puis surtout il y a ce thème musical mythique…

PS : La parodie dans la série Clerks est beaucoup plus drôle que le film entier :
http://youtu.be/CGbgAisf6_c
Fry3000
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le 23 août 2013

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Wykydtron IV

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