Le flic de trop.

La carrière d'Eddie Murphy est constituée de gadins et de résurrections, à l'image de ce troisième volet de la saga Beverly Hills Cop qui est clairement là pour relancer l'acteur qui enchainait au début des années 1990 les bides au cinéma : qui se souvient de Boomerang ou Monsieur le député ?
Pour ce faire, Paramount choisit John Landis, avec qui Murphy avait déjà travaillé pour Un fauteuil pour deux et Un prince à New-York, un budget maousse, et quinze millions de dollars dans la poche de l'acteur, qui est en plus producteur. L'histoire est simple ; celle du meurtre du supérieur d'Axel Foley, et ce dernier va traquer l'assassin, qui se cache dans le parc d'attractions Wonder Land.

Je dois dire que je n'ai guère été séduit par le film, qui souffre d'un gros problème nommé Eddie Murphy, lequel semble soit trop âgé pour le rôle ou trop jeune pour faire le flic dur à cuire ; en tout cas, il semble guère n'avoir changé depuis le premier film, jusqu'à garder sa veste 80's, tout comme la musique de Nile Rodgers qui reprend jusqu'à plus soif le thème de Harold Faltermeyer. Du coup, l'humour propre à Eddie Murphy semble fonctionner à vide, jusqu'à devenir vraiment prévisible.
Mais le film est sauvé par la bonne camaraderie de John Landis, qui en a profité pour inclure plein de cameos, dont Joe Dante, Ray Harryhausen, Barbet Schroeder, et un certain George Lucas en visiteur du parc Wonder Land.

D'ailleurs, Le flic de Beverly Hills 3 sera un semi-succès, et sera même rejeté par l'acteur principal, pour qui c'était le film de trop. Mais pour en revenir à sa résurrection de carrière, après les succès critiques (Dolemite is my name) et commerciaux (Un prince à New-York 2), voilà que Eddie Murphy veut revenir à un quatrième épisode. Déjà que ce troisième volet est très moyen...