Axel, you on a coffee break? Go get that son of a bitch.

Là pour le coup, on se retrouve clairement avec la suite de trop qui se plante dans les grandes lignes. Déjà, elle prend le parti de détruire le cœur des films précédents (le trio Alex, Billy et Taggart), mais elle ne prend même pas la peine de s’occuper un tant soit peu des débris qu’elle laisse derrière elle, ou de les remplacer. Du coup, le film se concentre sur Max, mais on a l’impression qu’il est tout seul, les autres personnages arrivant et partant au grès de l’intrigue. L’énergie s’essouffle, et même si l’idée de placer le film dans les décors d’un parc d’attraction, on s’ennuierait presque. Beaucoup de longueurs, une intrigue qui tourne en rond le plus souvent, sans rien proposer de nouveaux, un antagoniste qui a peut-être un peu plus de temps à l’écran mais qui ne parvient pas vraiment à convaincre, et un humour moins efficace terminent d’enfoncer ce film qui n’est que l’ombre de ses prédécesseurs sur tous les niveaux.

Le casting est à la rue, Murphy dispersant son énergie en vain. Et puis les extras… Alors j’imagine bien que filmer dans un parc d’attraction demande quelques contraintes, mais bordel, sur de nombreux plans larges, le public est apathique, presque zombifié (la scène de sauvetage notamment, tout le monde est dans le calme le plus olympien jamais vu). La musique tente de se démarquer mais n’y arrive pas vraiment, la mise en scène est banales, les scènes d’action presque aberrantes (ou quand les effets spéciaux/cascades des attractions sont mieux que ceux du film lui-même). Reste donc les décors, mais ils ne parviennent pas à sauver le film.

Bref, un échec cuisant avec ce troisième opus. Aucune inspiration, une redondance nonchalante qui crée des longueurs à n’en plus finir et un Eddy Murphy esseulé ; voilà ce qu’on peut retenir de cette suite de trop.