Cyril, garçon à problèmes, s'inquiète de voir de moins en moins son père, un homme qui n'a, semblerait-il, plus la force et les moyens de s'occuper de son petit gars. Il est placé en maison de redressement et va faire la rencontre d'une femme bienveillante qui, touchée par son sort, l'accompagnera dans sa détresse.
S'il aurait donc très bien pu tomber dans le pur cliché, ce film n'y parvient pas.
Tout d'abord grâce à son duo d'acteurs quasi-irréprochable: Cécile De France, dans ce rôle à la fois simple et complexe réalise une de ses meilleures performances et, bien entendu, Cyril qui est absolument sidérant d'authenticité de la première à la dernière image. Ils croiseront d'autres personnages, comme un dealer, qui achèveront de montrer à quel point les frères Dardenne ont su saisir le climat des "cités" (comme dit Cyril). Enfin, en utilisant seulement 4 phrases identiques de Beethoven pour tout leur film et en le rythmant d'une manière intelligente, ils arrivent à construire une œuvre touchante et sérieuse, sans être lourde une seule seconde, sur un sujet on ne peut plus épineux.