Il m'en fallait pas beaucoup.
Je l'avoue.
Tu me donnes un ours et déjà je suis heureux.
Bon mais au-delà de cet ours, il y a un personnage. Mon genre de personnages préféré. Un colosse bourru, un peu sauvage mais avec un grand coeur. Un grand enfant qui au fond ne l'admettra pas mais veut juste un peu de reconnaissance. Alors certes, il le reconnait lui-même, c'est un bon à rien. Mais c'est aussi un rêveur et ça, ça compte. Un rêveur qui affronte tout seul tout ce qui se met en travers de son chemin, en fonçant droit devant comme un âne bâté ou un ours enragé. Parfois un peu des deux.
Puis il recueille un petit sauvage perdu, c'est cliché à mort, ils voient en l'autre un reflet et l'opportunité de combler un manque. Un disciple donc, un père un peu. Et ils sont adorables.
Tu as cette ville charmante, ces personnages secondaires auquel tu t'attaches sans t'en rendre compte, un ennemi plein de noblesse. Un adversaire plutôt qu'un ennemi donc, quelqu'un qui respecte l'honneur et les codes. Et c'est là que les choses se compliquent un peu car sans vous dévoiler tout ça, à mesure que nous approchons de la fin, le scénario descend d'un cran, on sort des épées magiques du chapeau, on résout un peu tout ça avec du réchauffé et du deus ex machina. Et ça marche tout de même puisque le charme du début, mon amour pour ces personnages, fait qu'on passe éponge et un bon moment.
Mais c'est dommage. On ne me l'ôtera pas de la tête.
C'est une bande de bêtes, un peu rustaudes, maladroites mais plein de bonnes intentions. C'est des thèmes classiques et un scénario qui s'essouffle. C'est des larmes retenues, des encouragements et des sourires éclatants.
Ça vaut le coup les amis.