Alors que sa mère vient de mourir et que son père a disparu depuis quelque temps, un jeune garçon nommé Ren refuse la main tendue par ses tuteurs et part en fugue sur Shibuya. En croisant un ours, qui lui demande de le suivre, il va rentrer dans un autre monde, peuplé d'animaux vivants, et va devenir le disciple de Kumatetsu.
Après le triomphe des Enfants loups, difficile de savoir dans quoi Mamoru Hosoda se dirigerait. En fin de compte, tout comme ce dernier film, Le garçon et la bête parle de la filiation. Celle d'un garçon et de son professeur de sabre, qui va devenir le père qu'il a trop peu connu. On est loin de l'ambiance Karaté Kid de l'affiche pour quelque chose d'assez fort, sur les parents dits de cœur.
Il faut dire que ce film-ci est un peu plus action, avec des scènes dessinées et animées de façon magistrale, mais la romance s'immisce également.
Le récit portant sur une dizaine d'années, Ren (qui sera renommé Kyûta) va pouvoir passer entre les deux mondes, et rencontrer une lycéenne s’appelant Kaede qui va l'aider pour réussir ses études, car son entrainement auprès de Kumatetsu l'a laissé loin des hommes. Et là on voit se dessiner un début de relation, avec cette jeune fille rappelant Hana (du film précédent, Âme et Yuki), mais ça va être sabordé pour laisser place à de l'action, ou plus précisément avec du fantastique qui se déroulera encore sur Shibuya.
On voit également un soin maniaque réservé aux décors, en particulier le quartier de Shibuya reconstitué à l'identique, ce qui ajoute au trouble quand on passe dans la réalité.
Il y a bien d'autres moments, plus humains, dont une réconciliation filmée de manière de très juste, mais je regrette peut-être qu'il y ait trop de fantastique, d'action.
Il n'en reste pas moins que Le garçon et la bête est un excellent film, qui est une métaphore de la filiation comme souvent chez Mamoru Hosoda.