Dire qu'il faut lâcher prise en se lançant dans "Le goût de la cerise" est un pléonasme. Le film ne donne au départ aucune information quant au personnage que nous suivons. Nous le découvrons à la recherche d'un acolyte pour effectuer un travail dont on ignore - au début - la finalité. On soupçonne évidemment l'envie d'assouvir un désir, puis le besoin de commettre un méfait... (je n'en dirais pas plus pour ne pas révéler ce que cherche ce personnage).
Au cours de sa route, il croise un jeune soldat, puis un imam et enfin un vieil homme (la symbolique de chaque rencontre est bien là). Au cours de ces rencontres et selon les réactions et discussions, s'engage alors une réflexion profonde sur le sens de la vie, sur la place que l'on accorde aux bonheurs quotidiens... Sans paraître du tout philosophique ni trop abscons, le film est un vrai plaidoyer pour la vie et une déclaration d'amour au pays du réalisateur (l'Iran). La dernière scène est étonnement touchante malgré son coté anodin mais elle montre comment le message simple du film a réussi à nous marquer. Un film simple et concis mais essentiel !