Un cavalier, qui surgit hors de la nuit !

Et oui, c'est complètement vrai ! Hormis la scène d'introduction du film, la première fois que l'oeuvre du Grand Inquisiteur est contextualisée, c'est à l'aube !
De cette aube apparaît l'Inquisiteur joué par Vincent Price que l'on a vu auparavant avec son acolyte discuter sur le fait que celui-ci n'était qu'un simple compagnon de route...
L'inquisiteur parcourt l'Angleterre, auto-proclamé comme chasseur de sorcières, il profite du chaos au sein du gouvernement anglais de l'époque pour assouvir ses envies de meurtres...

Reprenons l'acolyte de Price, il écope d'un rôle secondaire mais effectue les méfaits souhaités par son maître, et s'il était l'allégorie de cette figure théiste qui justifie les meurtres sanglants effectués par l'Inquisiteur ?
En effet, on ne sait rien de ce personnage, on apprend juste qu'il est un bras droit temporaire de l'Inquisiteur, qu'il est un complice : la religion est-elle complice de cette chasse aux hérétiques ou n'est-elle qu'un alibi ?

Le premier meurtre répond à cette question : un prêtre meurt suite à des accusations infondées, l'Inquisiteur sera même soudoyé par sa nièce pour qu'il ne le tue pas de suite...

L'Inquisiteur est le diable en personne, la religion n'est qu'un prétexte puisque même ceux qui y consacrent leur vie se la font ôter !
S'ensuivent les exploits macabres de notre inquisiteur qui, d'où l'étiquette "Épouvante-Horreur" prouve son sadisme en dépit des responsabilités de la religion...

Un film qui montre les heures sombres de la suprématie religieuse en Europe, qui ne servait pour certains qu'à commettre des meurtres atroces de personnes innocentes et on notera l'interprétation magistrale de Price qui représente parfaitement cette candeur démoniaque en parfait accord avec la dualité théiste du film.