Critique initialement publiée sur CloneWeb.net


Après avoir porté à l’écran la série de livres pour enfants de Gabrielle Vincent Ernest et Célestine, le réalisateur Benjamin Renner a voulu vite raconter de nouvelles histoires sans être coincé par les délais de production d’un film d’animation. Il en a sorti trois à commencer par « Il Faut sauver Noël », disponible en ligne sur un blog créé pour l’occasion et alors intitulé « Le Canard, le Cochon, le Lapin et le Père Noël ». On y faisait la connaissance de trois animaux issus de la même fermes et complètement stupides. Ces personnages ont été ensuite repris dans « Un Bébé à Livrer » sortie en librairies. Puis Renner a publié « Le Grand Méchant Renard » qui se déroule dans la même ferme de départ mais met en scène d’autres personnages du même acabit.


Ce sont ces trois histoires qui constituent le film qui nous intéresse aujourd’hui. Prévu à la base comme trois moyens métrages pour la télévision, ils sortent finalement en salle pour notre plus grand plaisir dans le passage de la case à l’écran s’est fait avec talent.


Tout commence sur une scène de théâtre avec les animaux qui brisent le quatrième mur pour s’adresser directement au public. Le rideau rouge servira de transition entre les trois histoires. La première nous fait découvrir le trio d’animaux crétins. Ils récupèrent un bébé tombé d’une cigogne et se mettent en tête d’aller jusqu’à Avignon pour le livrer à ses vrais parents. Sans savoir où se trouve Avignon ni comment aller jusque là.
La seconde, qui donne son titre au film, nous fait découvrir un renard aussi débile que les autres animaux. Sur la suggestion d’un loup, il récupère des oeufs et les couve en espérant pouvoir ensuite manger les poussins. Sauf que les poussins vont croire qu’il est leur mère. Et lui aura bien du mal à les laisser.
La troisième nous ramène aux trois héros de la première partie. Cette fois, ils se mettent en tête de sauver un Père Noël (en plastique) accroché à un balcon. Pensant avoir tué le vrai Père Noël, parce que le sauvetage s’est forcément mal passé, ils décident de le remplacer dans sa tournée.


Si vous êtes des connaisseurs de la bande dessinée, vous remarquerez quelques petits changements dans les histoires. Benjamin Renner, avec l’aide du scénariste Jean Régnaux, modifie et adapte ses cases pour l’écran. Certaines péripéties sont raccourcies, des gags plus visuels et ne pouvant fonctionner que grâce à l’animation sont ajoutés. Mais le résultat est le même : quelque soit le support, vous serez partis pour 90 minutes de rire tant les trois contes sont absolument hilarants. L’ordre choisi pour raconter les trois actes est bien pensé, parce que le fameux Grand Méchant Renard a un rythme différent. On est plus dans le dialogue décalé, dans le comique de situation que dans le gag visuel à la Tex Avery des deux autres parties. Il y a peut-être même une baisse de rythme tant le trio animalier et leur bébé -ma partie préférée- est hilarante.


Visuellement, Renner a repris le trait se ses personnages mais des décors ont été ajoutés avec l’aide du co-réalisateur Patrick Imbert. Les cases de la BD étaient épurées au possible, chose qui n’aurait pas pu fonctionner sur grand écran. Ajoutez à cela un doublage soigné, avec notamment Boris Rehlinger connu pour être la voix officielle de Jason Statham, dans le rôle du loup et vous passez un moment formidable.


Après deux longs métrages très différents, Benjamin Renner prouve qu’il est un grand réalisateur à suivre. Le Grand Méchant Renard est une franche réussite, une vraie bouffée d’oxygène et sans doute ce que vous verrez de plus drôle actuellement en salles.

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le 27 juin 2017

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