Gillette à la rescousse!

Un court-métrage de 5 minutes montrant déjà une facette de violence de son auteur. Le décalage se fait par cette musique de jazz ( de Benny Berigan ) entraînante par rapport à son environnement. On nous présente une pièce humide ( gouttes d'eau ), rangée sous un blanc immaculé. Son propriétaire est un homme blanc type américain, faisant son rasage quotidien. Rien d'anormal jusqu'à ce qu'on arrive au deuxième rasage : l'homme décide de se faire des coupures de plus plus en profondes. Le malaise et l'horreur s'installe. L'homme ira jusqu'au suicide laissant son sang rouge envahir le lavabo et le plan caméra. Sur le générique de fin est écrit: «Viet 67». Scorsese précisera qu'il s'agit d'un cri de colère contre la guerre du Vietnam sachant que le tournage se passait dans cette période de guerre ( autodestruction humaine/ la mort/ hommes envoyés sans permission à la guerre ). Parle aussi d'un mauvais tournant personnel de Scorcese. The Big Shave (1967) apporte déjà le style personnel de son réalisateur; choquant/dérangeant instantanément ( peut être trop )...c'est seulement au deuxième coup d'oeil que j'ai perçu son contexte.