Le reflet d'Hollywood

Voilà donc la fameuse conclusion de la trilogie du Hobbit, dernier voyage de Peter Jackson en Terre du Milieu. Et franchement, espérons-le !

Tout commence donc par la plus décevante introduction de la décennie au cinéma. Je m'explique, pendant deux films, on nous a promis et laissé supposer un combat mirobolant entre la communauté de nains et de Bilbon avec Smaug le dragon. Et puis, dans les dix premières minutes de ce troisième film, c'est fait. Smaug est mort. Je m'apprête donc à prendre la télécommande et éteindre ma télévision puisque le générique va apparaître. Et en fait, non, il reste 2h10 de film. Fichtre. Bougre. What the Fuck ?!?

Le reste s'apparente à un grand rassemblement entre potes qui vont décider de guerroyer pour un grand trésor dans ce qui s'apparente être une très pâle copie du Retour du Roi.

Peter Jackson se fout éperdument de la gueule du monde et de son film. Il s'en fout de Tolkien et de son histoire (là où il respectait vraiment bien le Seigneur des Anneaux), il s'en fout du public en nous faisant un copier-coller de personnages et de situations parfois identiques (mais en plus mauvais) du "SDA", les effets spéciaux sont nettement moins bons que dans le premier cité, même avec dix ans de différence (on voit des effets franchement ratés...),...

Bref, c'est à se demander si Jackson ne l'a pas fait exprès, je ne vois que ça. Après, comme ça se bagarre souvent, on ne s'ennuie pas trop et ça nous permet de constater le gâchis qu'est ce film.

Une oeuvre qui permet de faire un constant plus général, d'Hollywood de maintenant, qui use encore et encore d'une bonne idée, multipliant les suites à outrance ou adaptations sans risques d'un point de vue financier, voyant donc le profit avant tout et participant, dans une certaine forme, à la mort de l'âme artistique. Triste époque finalement que nous vivons là.