Je pense sincèrement que la fin de la trilogie du Hobbit va battre des records en terme de box office : je n'avais jamais été dans une salle tellement pleine que le directeur du cinéma ait dû descendre pour placer les dernières personnes arrivées. Jamais je n'avais vu une salle où il n'y avait plus une seule place de libre alors qu'il ne s'agissait même pas d'une avant-première. Impressionnant l'engouement qu'il y a autour de ce film !
Et cet engouement est récompensé lorsque l'on voit ce film dans une salle de cinéma, en 3D, car c'est principalement la technique qui attire dans ce film. Pour une fois, la 3D est réellement bien exploitée et utilisée pour une véritable expérience cinématographique même si, je le reconnais, la 3D autre que relief (j'entends par là des choses qui sortent un peu de l'écran) est surtout utilisée au début et à la fin du film, s'éclipsant vers le milieu du film.
Par ailleurs, la qualité de l'image est tout simplement ahurissante : elle est tellement haute définition que l'on distingue nettement les pores du visage des personnages lorsque ceux-ci sont filmés en gros plan. Je pense qu'en venant voir ce film, on assiste à une nouvelle évolution des techniques au cinéma et à un grand pas en avant.
Rien que pour cela, le film justifie son existence et son utilité pour le cinéma.
En outre, les effets spéciaux sont vraiment impressionnants et l'on assiste à du véritable cinéma pop-corn, le cinéma de base : celui qui est là pour impressionner, pour divertir le spectateur, du cinéma forain en somme.
De ce côté là, on est servi : les batailles et les monstres sont épiques et les décors sont grandioses.
Mais c'est ici qu'il faut s'arrêter si vous voulez appréciez à fond le film. Enfin non, il faudrait parler des excellents acteurs que sont, par exemple, Martin Freeman, Ian McKellen ou Richard Armittage.
Mais, une fois que l'on a évoqué tout cela, il ne reste plus grand chose, à commencer par le scénario qui est très très mince. Ce film est en fait surtout remplit de batailles, comme un final explosif où un réalisateur mégalomane aurait misé tout le budget qui lui était accordé pour le faire figurer à l'écran. Pour certaines personnes, c'est un avantage, pour d'autres, c'est rédhibitoire. C'est pourquoi je parle de cinéma pop-corn : allez-y si vous cherchez du cinéma forain mais n'y allez pas si vous cherchez plus. Si vous cherchez un film avec des scènes à peu près crédibles, oubliez par exemple.
Si vous avez choisi de ne pas vous prendre la tête et d'y aller en mettant de côté votre cerveau alors ce film aura beaucoup de choses pour vous plaire et pour vous impressionner. Ce serait alors dommage de passer à côté de ce film qui marquera sûrement l'histoire du cinéma ou au moins celle des SFX.