Le Hobbit : La Désolation de Smaug

Ce second volet cristallise tout ce que le premier laissait craindre : Peter Jackson n'a plus d'inspiration et il se contente de nous fourguer un mauvais décalque de sa précédente trilogie.

La faute à un matériel d'origine qui n'a ni l'ampleur ni la quantité suffisante pour un récit épique : on suit une bande de voleurs partis piquer un gros pactole à un dragon, ce qui n'est pas du tout du même acabit que "Faut sauver la Terre du Milieu, mon p'tit Frodon Sacquet de la Comté".

Le rajout de Legolas pue le fan-service débile : le personnage est complètement différent de la trilogie (nettement moins lisse, notamment), alors pourquoi ne pas avoir créé un nouveau personnage pour l'occasion ?

L'absence de décors réels, l'intégration complètement aléatoire des nains à côté des "grands" à pleurer de rire et les baisses de rythme spectaculaires achèvent de clouer le cercueil de cette trilogie qui aurait dû rester un spin-off.

Le premier plan du film où Jackson fait son caméo, identique à celui de "La communauté..." à Bree, pourrait n'être qu'une sympathique auto-référence (c'est déjà bien mégalo comme ça) si le reste du film n'était pas à l'avenant : on a donc droit à une romance entre un nain et Tauriel façon Aragorn/Arwen, à une séquence Athelas/Exorcisme elfe identique, à un ersatz de Grima dans Lacville, au retour de la séquence de l'Orc-à-l'Arc (juste après une séquence se déroulant sur l'eau, notez la similitude) et à un raccrochage de wagons incohérent avec la première trilogie (mais qu'est-ce que Gandalf a branlé pendant 50 ans alors qu'il savait que Sauron était revenu ?)...

Bref, le sentiment d'avoir affaire à une copie chinoise du "Seigneur des Anneaux" persiste et empeste, d'autant plus que les séquences rajoutées par Jackson à l'histoire d'origine ne sont au final que des répétitions à l'image près de certaines séquences du "Seigneur des Anneaux" (cf. les exemple ci-dessus).

Money, money, money...