Le Hobbit - Un voyage inattendu par Cinemaniaque

Commençons par le positif : oui, The Hobbit est divertissant, avec ses beaux décors et costumes, son humour enfantin (parfois trop), ses scènes d'action épiques et le retour de quelques personnages du Seigneur des Anneaux, Gandalf en tête pour le bien du film. Ce sotn 2h45 un peu longues, un peu mal dosées, mais on sait à quoi s'attendre et on n'est globalement pas déçu de la tournure des choses. Oui mais après ? Ben après, c'est du fan service : mêmes décors, mêmes monstres (les Orcs ne sont pas sensés apparaître dans The Hobbit, mais pas grave hein), même musique, même construction de personnage (Aragorn cédant la place à Thorin, qui devrait être bien plus vieux et vénal logiquement). Et je ne parle pas ici de Tolkien mais bien du film !

Sauf qu'en plus du fan service, Peter Jackson bâcle un peu trop son film : effets spéciaux parfois ratés (et pourtant signés WETA), mise en scène un peu trop vidéoludique par moments (l'évasion de la montagne des Gobelins me fait vraiment penser à un jeu de plate-formes...) et 3D totalement inutile en 24 images/seconde (pas encore vu la version 48 im/s, hélas). Fort heureusement, Ian McKellen reste un maître dans l'art de porter le film sur ses épaules, et par chance le reste du casting suit assez bien (aidé, il est vrai, par des rôles de nains savoureux) surtout Martin Freeman, capable de dépasser l'image de Hobbit construite par le Seigneur des Anneaux pour imposer son antihéros so british qui n'aurait point déplu à Tolkien.

Et, à l'instar d'un Seigneur des Anneaux, le premier film n'est que le prélude à une suite plus sombre et plus épique. Attendons donc un peu avant de renier totalement le film, même si plus que de souffrir de l'existence culturelle du Seigneur des Anneaux, The Hobbit souffre surtout de ses contraintes économiques.