Je me sentirais presque coupable d'avoir apprécié une telle machine à fric si seulement cet univers ne m’avait pas autant manqué. Après tout, ces contrées sont si belles et peuplées d’êtres toujours plus étonnants qu’il est difficile de ne pas se sentir à l’aise dans ce monde que l’on aimerait réel.

Peut-être que la pelouse qui recouvre la comté du semi homme est un peu fluo et que l’image de synthèse peut parfois gêner mais le rendu final est un univers fantastique dans lequel on est pris dès le début par une narration que j’aime tant. Dite par une voix vieille qui semble avoir traversé les âges et qui met tout de suite dans le bain, elle plante le décor : la citadelle des nains, orfèvres des profondeurs, a été ravie par Smaug, un terrifiant et gigantesque dragon cracheur de feu.

Ça c’est un scénario de conte qui ne peut que plaire, c’est plus dans le développement de celui-ci que la réalisation pêche. On ne retrouve pas les moments épiques, les personnages héroïques et charismatiques donnant une bonne leçon de vie à des hordes d’ennemis répugnants que l’on a pu voir dans la trilogie du Seigneur des Anneaux. Tout ceci est compensé par quelques moments comiques dus à la bêtise de certaines espèces ou à des techniques quelque peu étranges pour se sortir de situations délicates (le coup des pommes de pin, je retiens).

Enfin, on note la présence d’un personnage dont l’importance est sérieusement limitée : le magicien brun. Gandalf l’évoque lorsqu’il énumère les magiciens de la terre du milieu mais pourquoi l’avoir creusé et développé ? Il évoque également les deux magiciens bleus et ce n’est pas pour autant qu’ils sont représentés…

Allez ! Je suis tout de même bien heureux d’avoir enfin pu m’émerveiller devant ce grand film d'aventure qu'est Le Hobbit, sur une BO certes recyclée mais tellement jouissive.
Deleuze
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le 24 juin 2013

Modifiée

le 24 juin 2013

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Deleuze

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