Les nains c'est mieux en version longue

Le film prend une autre dimension en version longue avec une structure narrative plus élaborée et des éléments supplémentaires qui rendent l’ensemble plus riche et cohérent. Certes on a parfois l’impression que certaines scènes sont volontairement étirées en longueur mais c’était déjà le cas avec la version cinéma, et puis c’est loin d’être désagréable quand c’est bien fait.

Ce premier tiers du triptyque a des airs de film à part entière avec un début et une vraie fin, contrairement aux autres volets. Par contre ces putains d’aigles ex machina qui remettent encore le couvert ça devient presque ironique à force, ils sont carrément plus efficaces que SOS détresse.

Les personnages sont assez bien caractérisés malgré leur grand nombre et apportent une dose « d’humour nain » qui fait mouche malgré quelques passages volontairement lourdauds. Côté casting les nouveaux venus font le job et ont la tête de l’emploi, c’est particulièrement vrai pour Martin Freeman qui semble taillé pour le costume du hobbit avec ses manières British et son minois légèrement enfantin.

Au final le résultat est sans doute un peu dénaturé par rapport au roman mais l’aventure est plaisante même si elle n’a évidemment pas le souffle épique de la mère trilogie. Ca reste quand même un bon film d’escouade qui bénéficie grandement de la richesse de l’univers Tolkienien, inégalable dans le genre.