Je me rappelle l'avoir vu pour la première fois dans des conditions particulières. Mais ne comptez pas sur moi pour vous les raconter, puisque si je me souviens que c'étaient des conditions particulières je ne me rappelle plus leur nature... Mais de toutes les façons, ce n'est pas le sujet.
Ce qui m'a surpris, c'est l'attachement un peu particulier que j'ai du film, des souvenirs furtifs me caressant l'envie de le revoir...
Ce fut fait, et il y a de quoi.
L'histoire est franchement sympa (de Jean Giono) et elle sort des scories habituelles des comédies/drames vues et revues au sein de notre (hélas) production nationale, et ce même si la réal n'est franchement pas intéressante (décors naturels très jolis mais pas forcément mis en valeur) et que la région semble étrangement élastique.
Et puis le héros joue un peu comme ses pieds, ce qui fait un peu boiter certaines scènes, même si ça marche ici et là grâce à la fort jolie demoiselle.
Et puis en fait, j'ai redécouvert ce qui m'avait marqué, et qui permet de sortir un peu le film de la torpeur habituelle de ce genre de production: l'épidémie de choléra ! Et là rien à dire, le réal se lâche, refuse de faire dans le neuneu et le pathos idiot. Ca meurt de partout, les cadavres sont bouffés par les corbeaux et la foule se lâche contre des empoisonneurs imaginaires.
Ce qui m'amène à faire cette toute petite transgression:
- Dans un espace donné, une espèce trouve sa nourriture et son eau, elle se reproduit et prospère.
- Tout au long de ce premier processus, elle subit des contraintes environnementales: prédateurs, maladies, manque de nourriture, changements climatiques.
- Dans le cas d'une maladie, celle ci se propage et élimine tous les individus ne pouvant pas se défendre contre elle. Ceux en étant immunisés survivent.
- Suite au processus précédant, si il n'y a plus assez d'individus pour procréer, l'espèce disparaît.
- Si les individus sont suffisants pour ce faire, alors l'espèce s'adapte - en réalité, ceux ayant survécus sont ceux qui possèdent une immunité naturelle contre la maladie. Cette résistance devient donc une constante alors qu'auparavant elle n'était que répandue aléatoirement dans la population.
(Merci Darwin)
Malheureusement pour nous, le crétin décide de se faire tuer dans une guerre en Italie, et la gonz' de rester près de son vioque de mari. C'est la merde.