Le Jeu par Oskar Newon

Pour résumer mon sentiment en sortie de salle : mi-figue mi-raisin, mi-laine mi-coton, mi-panthère mi-chihuahua… Bref, je suis assez mitigé.

Lors d’un dîner entre amis, l’un d’eux, Ben, a la « lumineuse » idée de raconter une blague qui provoque un certain malaise. Marie, l’hôte, a alors envie d’organiser un jeu qui découle de cette blague pas drôle dont le principe est de mettre les téléphones portables au centre de la table et de lire à haute voix tout, absolument tout ce que chacun recevra au cours de la soirée, sans rien cacher.

Dans ce genre de films, on attend évidemment le moment où tout part en nouilles. C’est vraiment très long. Je pense notamment à ces longues minutes où chacun se pointe avec sa bouteille de vin… comme si on ne pouvait pas amener autre chose. Alors que, finalement, arriver avec autre chose peut également se révéler utile (le papier toilette par exemple). Certes, ça serait déroutant et mal vu, mais on a davantage besoin de papier toilette que de vin au quotidien, sauf si, évidemment, on a des toilettes japonaises, mais c’est cher. Bref…

Puis, il y a cette fin qui va diviser, pour sûr. J’ai tiqué sur mon siège, j’étais même proche d’être très déçu, à la limite de lâcher un « mais qu’est-ce que c’est que ça, c’est pas possible » à la sortie, mais, en y réfléchissant, je la trouve plutôt cohérente. Elle est d’une tristesse absolue, mais finalement… à chacun de se faire son avis.

Sinon, c’est assez prévisible. Le casting est très inégal, certains s’en sortent beaucoup mieux que d’autres. Assez surpris par Stéphane De Groodt que je découvre au cinéma (je ne suis pas fan de ses interventions à la télévision, pour ce que j’en ai vu), qui est arrivé à presque me faire couler une larme dans une scène précise et qui, dans une autre, arrive à tout faire comprendre juste par son regard. J’ai également beaucoup apprécié Grégory Gadebois, qui interprète Ben, juste et touchant également. Les autres sont un ton, voire plusieurs, en dessous.