Le Jour d'après par Enlak
Film catastrophe dénonçant le réchauffement climatique. Si bien sur le but est d'avantage d'en mettre plein la vue sans grand réalisme que de pousser à la réflexion, le film n'en dénonce pas moins le scepticisme des politiciens, le risque d'emballement bien réel du climat, passé un seuil indéterminé pour certains paramètres (comme une barque qui basculerait à force de se pencher), et les inégalités comme l'inversion de la situation entre les États-Unis et le Mexique, les mexicains obligés de fermer leurs frontières aux américains désespérés.
On pourra me reprocher de trouver de la réflexion là ou il n'y a pas lieu d'en avoir, tant pis j'assume.
Car j'ai bien conscience que c'est bien un film catastrophe et non un docu-fiction et qu'il n'y a donc peu de cohérence scientifique. Mais sur ce point là je le trouve tout à fait satisfaisant. Ne versant malgré tout pas trop dans la débauche de scènes improbables ou des sentiments mièvres basés sur la famille et l'héroïsme comme certains autres films catastrophe (genre 2012 pourtant du même réalisateur...), j'ai bien accroché, que ce soit le tsunami qui ravage New York, la vague de froid mortel, comme les survivants essayant de survivre en brûlant des livres pour se réchauffer.
S'il se concentre surtout sur les mêmes personnages, « le jour d'après » varie occasionnellement les points de vue, offrant soit d'autres séquences catastrophes ou d'hommes médusés obligés de se serrer les coudes.
Le film présente en outre un suspens maîtrisé avec des scènes tantôt inquiétantes tantôt impressionnantes (l'envol des nombreux oiseaux dans le ciel fuyant le bouleversement à venir, le bateau prisonnier des glaces dans un New-York méconnaissable, la moitié de la Terre sous la neige vu de l'espace), contribuant à accrocher aux personnages.
En résumé un film catastrophe maîtrisé et accrochant, sur fond d'un thème d'actualité.