Encore et Toujours

Cette critique sera plus une critique globale de l’œuvre de Hong Sang Soo que de ce film en particulier, car c'est selon moi comme cela qu'il faut prendre le cinéma de ce réalisateur.
D'abord, je comprends tout à fait ceux qui n'aiment pas ce réalisateur.
Qui trouvent que ces films sont toujours les mêmes, que les scénarios sont répétitifs et simplistes, qu'il n'y a rien de transcendant dans la réalisation, etc...
En fait toutes ces critiques sont assez vraies, et pourtant il y a quelque chose en plus, qui rends ce cinéma de qualité, ça va paraitre étrange, mais c'est son authenticité.
Même si ces histoires semblent un peu superficielles, on ressent que le réalisateur nous raconte ce qu'il connait personnellement, rien d'exceptionnel, et petit peu bourgeois, mais vrai, il n'y pas de mensonge dans ces œuvres.
Dans les rapports humains qui nous sont montrés, ce qui m'étonne toujours, c'est à quel point ils sont similaires à ceux que je peux observer dans le monde qui m'entoure.
Et puis, quand on regarde un nouveau film de Hong Sang Soo, on se sent un peu comme dans un endroit familier, qu'il est toujours réconfortant de rendre visite au moins une fois dans l'année.
On a toujours les mêmes acteurs, le même cadre, plus ou moins les mêmes histoires, et bizarrement ça fait du bien.
Un peu comme (toute proportion gardé évidemment) dans le cinéma d'un Yasujiro Ozu.
Voilà, tout pour ça dire que ce film est dans la même lignée des autres films, soit vous n'êtes pas sensible à ce cinéma, soit vous êtes comme moi et de temps en temps se mater un petit Hong Sans Soo, même si c'est pas du grand chef d’œuvre, ça fait toujours bien plaisir !