Admettons bien volontiers qu'il était difficile, voire impossible de faire pire que le second volet de l'adaptation cinématographique de la saga SciFi pour adolescents "The Maze Runner", et même qu'une bonne heure et demi a passé sans douleur lors d'un visionnage distrait au cours d'un vol transatlantique : bien engagé avec des scènes d'action "à la Mad Max" (en étant gentil), porté par quelques acteurs adultes compétents - même si on en a un peu assez de voir Aiden Gillen recycler à tout va son personnage de "Game of Thrones" - qui font oublier le manque d'intérêt flagrant du casting (post-)adolescent, ce "Remède Mortel" ronronne gentiment en nous caressant dans le sens du poil, à condition de ne pas trop s'offusquer du recours systématique à un Deus Ex-Machina (souvent venu du ciel, d'ailleurs...) pour tirer nos héros qui se sont fourrés dans des situations inextricables. Tout cela se gâte dans une dernière heure catastrophique à tous points de vue, où le scénario accumule les invraisemblances, entre la rébellion lourdement armée de la populace et la "découverte" du vaccin dans le sang du héros (!), et où la notion même de "labyrinthe" est ridiculisée par la facilité avec laquelle tout ce petit monde se retrouve sans cesse au sein de la fameuse ville. Et où, à la manière de TOUS les blockbusters lambdas, on se contente de scènes de violence et de destruction massive redondantes et ennuyeuses au possible, avant une fin d'une ringardise totale. On me dit que les films ne respectent pas l'histoire des livres - très populaires - de James Dashner, je le souhaite ardemment pour l'équilibre mental de notre belle jeunesse.
[Critique écrite en 2018]