Boîte crânienne à louer
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Aborder la folie n'est pas simple. Car pour cela il faut partir de conflits externes qui finissent par devenir internes au héros. Et si la tension externe s'apaise c'est risquer de ne plus avoir de véritable conflit du fait que le spectateur s'y identifie plus facilement.
Ici, malgré de très nombreuses qualités dramaturgiques, que ce soit au niveau du symbolique, de la réplique ou de la situation, on peut déceler quelques moments de lassitudes sur la fin. Paradoxe puisqu'il s'agit du climax où le basculement est total. Le problème est qu'il n'y a pas vraiment d'objectif principal, on finit donc par se lasser de cette lente évolution dont on devine aisément les aboutissements. Si la scène de fin est sans doute la plus 'choc', elle est également la moins intéressante, car il est toujours plus intriguant de voir le devenir plutôt que l'être.
Formellement, j'ai toujours apprécié le travail de Polanski. Capable d'épure, sa caméra se trimballe pertinemment dans cet appartement et parvient avec peu de moyen à produire beaucoup d'effets. L'on pourra tiquer sur certains aspects cheap tel que le climax final qui n'est pas sans rappeler "Freaks", mais ce serait oublier l'humour absurde si cher à l'auteur. De même l'interprétation des acteurs est assez juste de manière générale. La VA (version anglaise) est plutôt bien fichue hormis quelques erreurs habituelles de lipping.
Bref, "The tenant" est un film sur l'être et la folie ; rétrospectivement on se rend compte aujourd'hui que Polanski parle toujours de la même chose, "Carnage" n'est pas très loin derrière les films qui ont fait connaître l'auteur ; ça n'en reste pas moins un sujet intéressant. "The tenant" est à mon goût meilleur que "Rosemary's Baby" parce que le retournement de situation n'est pas aussi important ici ; il est un rien moins bon que "Répulsion" car il est moins brut, plus (trop?) réfléchi.
Créée
le 10 oct. 2013
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