Dans la peau d’un courtier fou
Un film extrême sur un personnage extrême évoluant dans un milieu extrême... Du sexe, de la drogue, de l’alcool, des liasses de dollars, une excellente bande son, une réalisation de luxe où des plans de 5 secondes ont coûté des liasses de dollars, des femmes nues en quantité industrielle, des gros mots en perfusion continue, de la vulgarité machiste faisant paraître « Very Bad Trip » comme un film féministe, beaucoup d’humour et tout cela à fond de train pendant 3 heures.
Au centre de ce maelström : Leonardo diCaprio, qui joue de nouveau de façon extrême, toujours ou plutôt encore plus incroyable que dans ses précédents films où il était déjà très impressionnant, tels qu’Aviator, J. Edgar et Django unchained. Il est notamment sidérant de charisme quand il s’adresse au micro à l’ensemble des employés et associés de sa boite.
L’objectif de Martin Scorsese est apparemment atteint : il nous fait comprendre pourquoi les délinquants intelligents mais psychiatriques d’aujourd’hui ne sont plus dans des salles de jeux ou des boites de strip-tease, comme dans ses premiers films, mais dans des banques. Et il nous donne le sentiment, durant ces 3 heures intenses, de ressentir ce qu’ils vivent.
Néanmoins, au sortir de ce film qui trouvera parfaitement sa place dans les listes « Plaisirs coupable » de Sens Critique, mais qui se termine par une brève scène avec de futurs vendeurs dans les yeux desquels se lit un mélange d’espoir et de résignation, une gueule de bois bien méritée nous attend...