Trop long! Je me réjouissais de retrouver le Scorcese des Affranchis ou de Casino mais j'ai dû déchanter. En effet, la filliation de ce Loup avec ces deux films est évidente... même trop, elle en devient grossière. On a l'impression que le film ne fait que de remplacer les gangsters par les que je regrette, c'est que le monde que dépeint le film est déjà obsolète et dès lors, le film n'échappe pas à l'étiquetage "Vintage". En effet aujourd'hui, le pillage auquel s'adonne Belfort a lieu avec une envergure bien plus grande, où les individus s'effacent derrière des machines capable de faire des transaction à une vitesse proche de la milliseconde, complètement déconnectée du marché réel. Vu aujourd'hui, Belfort représente donc l'ancêtre de ce système... au même titre que les gangsters dépeint dans les Affranchis. Je n'ai vu donc aucune nouveauté ou nouvel intérêt dans le propos de Scorcese pendant la plupart du film... jusqu'aux deux dernières scènes. On y voit l'inspecteur qui a arrêté Belfort dans le métro, côtoyant le reste de la classe moyenne. Plutôt que de se réjouir de l'arrestation de son Nemesis, il est triste, peut-être envieux et frustré... on n'en saura pas plus. La scène suivante, c'est Belfort qui continue d'abreuver (et d'entourlouper) le public après sa détention, comme si le reste du monde ne comprendra jamais les abus dont il est victime. Ces 5 dernières minutes sont les seules que j'ai trouvé interpelante, par le parallèle qu'elles ouvrent entre le spectateur et le film auquel en train d'assister. On ne boudera pas son plaisir devant les performances des acteurs et certaines scènes hilarantes mais il y a beaucoup trop de redite et de complaisance pour justifier un long métrage de 3h. En fait, je n'aurais jamais pensé, mais j'ai préféré No Pain, No Gain de Michael Bay qui traitait un sujet similaire (la superficialité du rêve américain) sur un ton beaucoup plus frais et percutant. Si un jour je m'étais dit qu'on me surprendrait en train de préféré Michael Bay à Scorcese O_o
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le 12 janv. 2014

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