Même Scorsese ne peut pas jouer impuniment avec l'excès...
Un film de trois heures qui aurait dû durer 1h35, voilà ce qui ressort de ce visionnage! La première moitié de Wolf of Wall Street est d’un ennui profond pendant lequel le réalisateur nous submerge jusqu’à l’overdose de nichons, de dollars, de putes et de drogues sans qu’il n’y ait d’autres but que de nous présenter des hommes sans scrupules réduit à l’état d’animaux qui ne pensent qu’à accumuler de l’argent, se droguer, boire et baiser tout ce qui a un trou. C’est comme si Scorsese avait voulu étaler les cinq premières minutes d’introduction sur une heure et demie, tombant ainsi dans un mauvais goût certain et se vautrant sans honte dans un excès sans intérêt…
Toutefois après ce premier passage remplit par le vide et la répétition l’intrigue prend une tout autre tournure et nous montre le niveau d’excellence qu’il aurait pu atteindre avec un personnage principal qui prend enfin de la profondeur et dont la folie et la descente aux enfers font l’objet d’une mise en scène à la hauteur du réalisateur. DiCaprio est comme toujours excellent et les personnages secondaires font un sans faute. Mais parlons un peu du message : ce n’est pas le monde de la finance qui est seulement visé ici mais la pratique du commerce en général et à travers elle tout ce qui gravite autour, marketing, technique de vente, manipulation, considérer chaque client comme un pigeon sans volonté propre dont son seul destin est d’engraisser ceux qui se tiennent en haut du système. En résumé: une bande d'abrutis est la proie d'une autre bande d'abrutis, vive le capitalisme! Même si cela peut paraître simpliste on ne peut s’empêcher de penser à cette fameuse statistique qui crédite en partie cette critique : 1% des plus riches possède 50% de la richesse mondiale. Je conseille donc de regarder les 5 premières minutes du film qui résument parfaitement la première partie et de zapper directement jusqu'à 1h30min, vous ne verrez ainsi que le meilleur !