Ringardos mais très sympathique
Etrange choix de carrière de John Landis que de réaliser et d'écrire un film d'horreur, non dénué de comédie, mais sacrément gore, après ses gros succès comiques (Animal House & Les Blues Brothers).
Et pourtant, Le Loup-Garou de Londres témoigne du talent protéiforme de son réalisateur. Possédant un budget pas trop petit pour l'époque (10 millions de dollars), Landis réussit un film visuellement étonnant, quoiqu'un peu ringard aujourd'hui, non sans charme, une comédie romantique avec de l'horreur d'abord, pour finir dans un Grand Finale ultra-sauvage et innatendu. Il mêle des zombies, des loups-garous, des rêves (séquences extrêmement fortes qui n'ont étrangement pas vieilli d'un poil) dans un classique du cinéma d'horreur. Les acteurs, pas vraiment connus (dont seul Griffin Dunne s'est vraiment sorti, en tant que réalisateur), sont excellents et contribuent à l'ambiance vraiment sympathique du film et à la montée tragique d'une fin poignante.
Ajoutons-y des excellents maquillages, une ringardise très sympathique et on obtient un classique, qui a mal vieilli, certes, mais qui reste incontournable.