En voyant Le loup-garou de Londres, je vois un hommage évident de John Landis à ses pairs, ceux qui proposaient des films de monstres dans les années 1930, et produits par Universal.
Il propose sa propre version du mythe du lycanthrope, en transposant l'action en Angleterre, où deux randonneurs américains vont être attaqués par une étrange créature. L'un d'eux va mourir, déchiqueté par la bête ; et l'autre va vivre avec d'étranges visions, et un le pouvoir de se transformer également en loup-garou.
Il est évident qu'une grande part de la réussite du film revient à Rick Baker et ses incroyables maquillages ; on revient beaucoup sur la transformation en temps réel d'un homme en loup-garou, mais il y a aussi ces visions où David Naughton (dont ce sera le seul rôle notable de sa carrière) va voir son pote, joué par Griffin Dunne dans des visions toujours plus morbides. Il apparait en effet de plus en plus décomposé, décharné, et le prévient de son pouvoir qu'il semble réfréner à tort.
Je trouve que le film rend très bien hommage à ces productions horrifiques, notamment par la brume persistante, et toute la bizarrerie qui s'en dégage.
C'est en voyant ce film que Michael Jackson a eu l'idée d'embaucher Landis pour le clip de Thriller : c'est dire l'influence qu'a eu Le loup-garou de Londres techniquement parlant...