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Deuxième "vraie" adaptation du roman éponyme de L. Frank Baum, Le Magicien d'Oz version 1939 demeure la plus connue. Et pour cause : la réalisation sublime et soignée de Victor Fleming, réalisateur de L'Île au Trésor, avec ses décors colorés et ses effets spéciaux réussis, l'interprétation mémorable de Judy Garland alors âgée de 17 ans, les chansons inoubliables, les séquences cultes qui peuplent le film comme la Sorcière voguant sur son balai sur la musique de Yip Harburg et Harold Arlen ou encore la horde de singes bleus enlevant Dorothée...

Fidèle au livre d'origine à quelques exceptions près (les souliers d'argent remplacés par des souliers de rubis, moins de violence, etc...), le long-métrage conserve par conséquent toutes la naïveté et la féérie de Baum. On retrouve donc une Dorothée naïve et téméraire, rencontrant des personnages aux airs de déjà-vus tout en s'aventurant au plus profond d'Oz. Les personnages immédiatement attachants nous émoustillent de plus belle : du Lion peureux incarné par le génial Bert Lahr à l'Homme en Fer Blanc robotique en passant par le démembré Épouvantail, on est tout de suite dépaysé.

Pendant plus d'1h30, aucun défaut ne viendra entraver la perfection du film, et le côté désuet des costumes et autres maquillages est au contraire remplacé par un charme intemporel voire nostalgique. Ainsi, avec son scénario constamment rythmé, ses chansons envolées et ses couleurs flamboyantes, Le Magicien d'Oz nous fait retomber en enfance avec grâce et complaisance, Victor Fleming signant ici une œuvre épique et immortelle dont on ne se lasse jamais.