Progrès en arts martiaux grâce à l'alcoolémie !

Après quelques films où Jackie Chan n'est pas encore considéré comme sortant du lot, en 1978, sa carrière s'envole avec deux films pour tremplin : Le Chinois se déchaîne et Le Maître chinois. Les deux films sont très mal traduits en français, mais pour celui-ci il est question de censure. Plus honnête et efficace, le titre anglais est Drunken Master. La censure française n'y est pas allé de main morte, beaucoup de scènes furent coupées, parfois pour raccourcir, parfois pour la violence, parfois pour le grivois dans les paroles, et plus d'une fois pour le thème même du film: les progrès en arts martiaux en passant par l'alcoolisme.
Le film est un pied-de-nez superbe. Au lieu d'une grande morale du kung fu, on a droit à un maître et à un disciple qui font les quatre cent coups, escroquent les restaurants, goûtent fort la ruse et les coups bas, mais, surtout, si l'entraînement aux arts martiaux a l'air sérieux pour l'essentiel, on a droit à deux paradoxes. Le premier, c'est que le héros ne s'entraîne pas directement à se battre, l'entraînement passe par des épreuves pour ne pas tomber, pour endurer, etc., qui ressemblent plus à des corvées sadiques. Le deuxième, qui n'est exposé qu'assez tardivement dans le film, c'est que le héros va devenir meilleur à mesure qu'il s'enivre. La gourde pleine de vin ou d'une sorte de saké chinois est un peu comme les épinards de Popeye, allusion parodique certainement pensée quand ce film a été conçu, puisque j'ai pu repérer, avec insertion de sa célèbre musique, des allusions directes à Popeye mangeant des épinards dans des films hongkongais moins connus de Jackie Chan comme Le Protecteur et La Rage du vainqueur, ce dernier étant un mix de nouvelles scènes et de scènes d'un film de 1971. Evidemment, au-delà de l'invraisemblance, la dive bouteille est tout un symbole de vie qui porte le message d'allégresse de cette comédie burlesque.
Ce film est bien plus réputé et célèbre que son prédécesseur Le Chinois se déchaîne et, effectivement, la réalisation est bien meilleure. Même si la caméra n'est pas celle d'un poète de l'image, le rythme, les cadrages, les couleurs, tout est de meilleure qualité, peut-être à cause d'un meilleur budget. La musique, c'est plus spectaculaire encore. On passe de l'horreur absolu à des insertions heureuses de musiques chinoises traditionnelles ou même de mélodie pop sixties qui font un bon effet. On dirait que Le Chinois se déchaîne a été un film de rodage pour ce film-ci qui est nettement plus abouti dans sa réalisation.
Il faut d'ailleurs noter que ce film reprend quelque peu des éléments du précédent film. Les débuts sont à l'évidence à comparer. On a à chaque fois en introduction un champion accompli qui en tue un autre, puis dans les deux films on passe à l'école d'arts martiaux où travaille le héros. Le parallélisme entre les deux films est rendu plus inévitable encore par le retour de mêmes acteurs secondaires. Toutefois, le parallélisme permet aussi d'observer une nette différence. Dans Le Chinois se déchaîne, Jackie Chan n'est pas un disciple, il ne connaît pas le kung fu même si on voit qu'il a déjà de bonnes prédispositions que son maître a ignoré, il fait le ménage, c'est tout. Mais il est aussi un personnage candide, généreux, honnête. Dans ce film, c'est un élève qui, d'emblée, donne une leçon à son maître, fait étalage de ses tours malicieux et témoigne même d'une certaine fierté un peu arrogante. Le contraste est là, ce ne sont pas les deux mêmes profils de personnages. Le premier correspond plus à une histoire dramatique, le second moins honorable correspond plus à un antihéros de comédie burlesque. Les parallélisme ne s'arrêtent pas là. Donc, dans chacun de ces deux films, il y a un grand tueur au début du film qui réapparaît à la toute fin pour être vaincu par le héros incarné par Jackie Chan. Entre-temps, il y a la rencontre d'un maître qui enseigne son kung fu et une technique rare inédite à son élève Jackie Chan. Mais, dans le premier film, il y a une amitié qui se joue sur de grandes scènes d'honneur et de drame, mais sans que la relation de complicité ne se développe pleinement. Ici, on n'a pas une grande idée de l'amitié, mais une complicité qui se crée progressivement dans la promiscuité et les épreuves endurées. Et cela s'accompagne d'une autre grande différence. Dans le premier film, on ressent nettement que le héros fait des progrès spectaculaires, alors qu'ici il y a forcément des progrès puisqu'il y a des repères servis en ce sens, par exemple notre héros se fait dominer par le grand méchant au milieu du film, avant d'enfin le dominer tout à la fin. C'est pour cela que malgré une réalisation supérieure je n'arrive pas à oublier la qualité du précédent film, avec la force extraordinaire de son scénario et son tour de force de montrer comme crédible une évolution en arts martiaux qui défie l'entendement. Ici, le héros est d'emblée très fort. On essaie de montrer qu'il a encore du chemin à faire, parce qu'entre deux belles prouesses il se fait dominer par une femme, en l'occurrence sa tante. Le problème, c'est que cette tante ne réapparaît plus dans le film. Du coup, il n'y aura pas ce petit plus dramatique où on peut voir que, par rapport à elle, notre héros est devenu plus fort. Ce nouveau film a quelques défauts dans les rappels. Qui plus est, vu le nombre de combats où Jackie Chan s'est illustré pendant la première heure de film, malgré sa défaite contre une femme, on ne ressent pas tellement qu'il a progressé. Ajoutons à cela qu'il fuit avec son maître un homme au bâton assez tard dans le film et on se dira que son évolution en force n'a pas été soignée et rendue spectaculaire. L'exception, c'est sa défaite contre le grand méchant tueur. Cette défaite vient assez tard, elle montre que l'entraînement n'est qu'en cours, qu'il n'a pas encore porté tous ses fruits, mais au moins il perd, on a une mesure pour son évolution à venir. Ceci dit, en termes dramatiques, c'est un peu faible puisque l'entraînement est déjà en cours, mais c'est là que vient une réussite de ce film, réussite psychologique paradoxale dans un film qui ne se prend pas au sérieux. En effet, n'en pouvant plus des méthodes du maître, le héros s'est enfui. Il tombe sur le tueur et se fait humilier, et là pour une scène d'humiliation on a une scène qui fait mouche. Son adversaire le fait ramper entre ses jambes, puis le frappe et brûle son pantalon, sachant que le héros a déjà essuyé de belles réflexions, et des réflexions qui ont pour le spectateur l'intérêt de délivrer deux messages. Par exemple, le tueur demande à notre héros qui lui a appris un tel kung fu, l'autre lui réplique que c'est son père, et le tueur enfonce le clou en disant que ce père n'y connaît rien au kung fu. Puis, il ajoute qu'il devrait être le maître de Jackie Chan, et enfin qu'il serait bien mieux comme père. Au moins, cette scène est brillante dans le scénario.
Mais le problème du film, c'est que le scénario est indigent et les scènes correspondent trop à des tranches de vie agrémentées de bastons. Le scénario est plus dépouillé que pour Le Chinois se déchaîne, ce qui a ses avantages pour la mise en scène et la construction de la relation entre les personnages, mais le film n'avance pas très vite. Les données de l'intrigue sont peu nombreuses et on sent qu'il y a une sorte de vacuité entre les scènes. Ce n'est pas tout à fait tenu, même si c'est très agréable à regarder.
Cela s'accélère vers la fin du film qui est plus haletante, plus spectaculaire.
La grande réussite du film, c'est le style de comédie des combats. Le maître ivrogne va enseigner à Jackie Chan la technique des huit immortels enivrés. La réalisation est bien faite. On voit les pages d'un manuel et en voix off le maître explique page par page la technique qu'il enseigne, les huit techniques sont attachés à une figure d'immortel et on n'a pas huit pages de textes, mais huit dessins représentant ces Immortels, et ces huit dessins sont fondus aux images de l'entraînement de Jackie Chan qui assimile toutes ces techniques, sauf la dernière pour laquelle il rechigne. Le gag, c'est que les huit techniques sont décalées et devraient plutôt être un désavantage : technique de l'ivrogne modéré, technique de l'estropié, technique de l'homme qui porte deux jarres, technique du joueur de flûte, technique de mademoiselle Ho, avec tout de même des techniques qui de nom en jettent un peu plus ; technique des pieds puissants, technique des mains rapides. Les huit techniques ne découlent pas d'évidence d'une symbolique de l'ivresse et la technique de l'homme ivre se dégage surtout pour quatre raisons : titre du film (sauf en français), beuverie avant d'enseigner les huit techniques, nécessité de boire pour les pratiquer, première technique qui annonce toute la panoplie qui suit. Mais, en réalité, cette technique est peu représentée dans le film.
Un autre aspect intéressant et majeur, c'est l'assimilation de la huitième technique, celle de mademoiselle Ho. Plein d'amour-propre, le héros a refusé de l'apprendre. Mais son maître lui dit en plein combat final qu'il est trop tard et qu'il ne lui reste qu'à combiner les sept techniques déjà apprises pour créer sa propre mademoiselle Ho. On retrouve l'idée du Chinois se déchaîne où l'élève ne doit plus reproduire, mais créer par lui-même, et reprenant une bonne rasade avec une gourde exprès placée là Jackie Chan nous recrée sa mademoiselle Ho personnelle, en spécifiant à son adversaire que lui-même avec le même professeur créerait sa propre mademoiselle Ho. Comme morale d'une comédie de kung fu, on peut difficilement faire mieux et plus approprié.
Enfin, si on jette un œil dans le rétroviseur, on se rend compte que, dès leur rencontre au début du film, les deux héros étaient déjà dans les techniques mimétiques. Dans son école, Jackie Chan apprenait la technique du serpent, clin d'oeil à son précédent film. Il fait déjà quelques pas des Immortels enivrés, dont quelques pas de mademoiselle Ho, dans ses premiers combats, et il fait le singe face à son futur maître qu'il vient de rencontrer.
Ce futur maître est d'ailleurs son oncle, un des paradoxes du film étant que cette brillante éducation aux arts martiaux étant en fait un châtiment. Jackie Chan était le fils du maître de l'école où il se trouvait et il passait pour un bon film, mais sans le savoir il s'est amusé aux dépens de sa cousine et s'est fait prendre par sa tante. Puis, comme les combats s'accumulaient encore, il a été puni et envoyé à son oncle bourreau.
Il s'agit donc vraiment d'un film à rebours des codes de l'honneur typiques du genre.
Le film vaut pour la chorégraphie des combats qui, malgré les gags, sont beaucoup plus réalistes et bien plus percutants que dans le précédent film. Il n'y a pas mal de temps forts, ce qui fait d'autant plus regretter le manque de relief du scénario, mais, finalement, ce film en a assez pour demeurer le film emblématique de toute la carrière de Jackie Chan. Cette carrière a très mal tourné aux Etats-Unis à partir des années 90. Si certains préfèrent les films des années 90 de Jackie Chan, c'est qu'ils ne considèrent Jackie Chan que comme un ingrédient et que l'amateurisme des films hongkongais les rebutent trop pour qu'ils en apprécient l'amateurisme. Il me faudrait une bonne session de films de Jackie Chan américains des années quatre-vingt, mais au moins parmi tous les films hongkongais Le Maître chinois a des arguments définitifs : la réalisation n'est pas désastreuse, les combats sont assez brusques et ne font pas tellement dans un second degré qui décourage les amoureux de la baston et il y a des idées expressives et symboliques fortes qui résument tout l'esprit de Jackie Chan et du film de comédie à base de kung fu. C'est à l'évidence le chef-d'oeuvre qui a la fraîcheur première que l'acteur n'aura plus par la suite. Même un grand succès de fin de partenariat hongkongais comme Le Marin des mers de Chine ne peut pas rivaliser avec Le Maître chinois au plan du kung fu et de sa signification pour un film.
Même à la fin du film, on a des images insérées qui superposent le souvenir de l'entraînement où Jackie Chan cassait des noix avec ses mains aux derniers coups portés à l'adversaire. L'image est superbe car à la fois elle fait un rappel du parcours de l'élève, elle crée un petit côté humoristique décalé et en même temps à rebours de l'humour elle suggère la violence du coup porté. Cela n'a l'air de rien, mais c'est génial, c'est du condensé qui dit tout, qui dit même des choses contradictoires : l'humour et la violence,... Bref, c'est un film qu'il faut avoir vu.


Bonus :
Evidemment, je vais essayer d'opérer les rapprochements nécessaires avec Dragon Ball, puisque l'auteur de ce manga s'est inspiré de films de Jackie Chan et tout particulièrement de L'Irrésistible et du Chinois se déchaîne. Il s'est moins inspiré de Drunken Master et on peut le comprendre dans la mesure où le héros pur et candide cède la place ici à un personnage sympathique, mais plus ambivalent, moins parfait en tout cas.
Pourtant, l'influence est réelle. Premièrement, Toriyama a repris l'idée de techniques imitatives et a cité explicitement la technique de l'homme ivre en nous offrant sa version avec le personnage de Tortue Géniale (ou Kamé sennin) qui s'est grimé et renommé significativement Jackie Chun dans un tournoi d'arts martiaux. Mais, l'autre technique importante, celle de mademoiselle Ho est reprise également dans le même tournoi de Dragon Ball, car le quatre de finale entre Nam et une femme appelée Lanfan illustre la vision décalée du manga d'un combat où les techniques féminines deviendraient un avantage inespéré, puisqu'au lieu d'avoir un combat Lanfan joue à pleurer ou à se découvrir en sous-vêtements pour déstabiliser son adversaire. Même le combat de Krilin contre l'homme qui ne se lave jamais est sans doute aussi une façon pour Toriyama de reprendre à son compte les paradoxes des techniques de Jackie Chan, notamment donc dans Drunken Master, un des films de Jackie Chan où il y a quelques gags sur le pet...
Même si cela passera pour moins évident, on peut penser aussi que la scène où Jackie Chan s'empiffre dans un restaurant en grugeant son vis-à-vis a justifié que Goku soit un gourmand à l'appétit insatiable qui ne mange pas proprement et qui engloutit les bols de pâte avec le même style goulu que Jackie Chan dans ce film.
Par ailleurs, si le film Le Chinois se déchaîne a donné le modèle de Tao Pai Pai, le méchant qui lui correspond dans ce film est un tueur à gages, il est payé pour tuer plusieurs personnes et à part le père du héros incarné par Jackie Chan il expédie tous ces combats sans prendre une mandale jusqu'à ce qu'il connaisse sa chute dans le combat final. Nouvelle confirmation donc de l'origine de Tao Pai Pai dans le méchant principal du film Le Chinois se déchaîne. Dans le même ordre d'idées, si le chat de la tour Karin et sa gourde sont inspirés du film Le Chinois se déchaîne, il y avait aussi une scène où un cuisinier essayait de mettre du poison dans les deux tasses de thé qu'il servait au héros et à son maître. Dans Le Maître chinois, on a un paradoxe, la gourde sert à boire de l'alcool, ce qui est censé être une sorte de poison, un piège pour le pratiquant d'arts martiaux, mais ce qui devient comme les épinards qui rendent musclé Popeye. Dans Dragon Ball, Goku revient rencontrer le chat de la tour Karin pour obtenir le droit de consommer d'une nouvelle eau qui est censée cette fois révéler ses forces cachées, latentes, et il découvre alors sa force d'oozaru (sa force lors de ses transformations en singe), cette eau est un poison, mais peut être un révélateur de puissance. On peut penser qu'il y a là encore un écho avec le poison et le vin fortifiant des deux premiers films qui ont lancé la renommée internationale de Jackie Chan.
Malgré les nettes différences, il y a aussi un point commun entre l'entraînement prôné par le vieux dans Le Maître chinois, vieux qui est le même acteur que dans Le Chinois se déchaîne, et celui prôné par Tortue Géniale. Jackie Chan se plaint que son maître ne lui apprenne pas à se battre, mais lui fait faire des tâches horribles. Dans le film, la justification est pertinente. Le vieux veut qu'il apprenne déjà à ne pas tomber, puis il lui apprend tout de même des mouvements, etc. Dans Dragon Ball, on a une radicalisation, Tortue Géniale n'apprend pas du tout à ses élèves les gestes des arts martiaux, il en fait des athlètes par des épreuves originales ce qui est bien différent.
Enfin, si dans ce film le maître apprend à son élève à casser des noix du bout des doigts, on a deux fois un personnage, mais pas Goku, qui casse des noix dans la série animée, dont une fois dans un épisode filler. Cependant, je ne crois pas que cette scène soit présente dans le manga.
J'ai peut-être oublié un ou deux trucs, mais j'ai dit l'essentiel je pense, voilà.

davidson
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le 31 mars 2019

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davidson

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