Au menu du jour : Des larmes, de l'espoir et de l'optimisme.

Ok, je vais être parfaitement honnête.


Ce film suit la vie de Cecil Gaine's majordome afro-américain pendant tout le 20ème siècle, ces changements, et la perception qu'il en a, et les effet que cela a pour lui et sa vie de famille.


Il s'avère que cet homme travaille à la maison blanche comme majordome pendant une bonne part de sa vie, et qu'il est le trait d'union involontaire entre le sommet de l'état, et la partie la plus délaissée de la population américaine.


Le protagoniste et le point de vue n'est pas spécialement ce qu'on pourrait appeler un héro au sens "classique" du terme. Il ne prend pas de décision qui change activement le monde. Il n'est pas sujet a l'hubris et n'est certainement pas tout puissant : Ce n'est qu'un homme tentant de survivre dans un milieu à l'hostilité passive mais certaine, mais nous voyons par ses yeux les défauts, les qualités et les changements de la société dans laquelle il évolue.


L'interprétation de Forest Whiteaker est égale à elle-même, c'est à dire très bonne, voire exceptionnelle. Les autres acteurs sont plutôt correct, voir plutôt bon, mais ils sont éclipsés par la prestation de Whiteaker, même si évidemment, en tant que point central du film, il peut en être difficilement autrement.


Le style lui-même n'a rien d'exceptionnel.


Ce film est "classique" dans le sens ou il est construit dans le même genre que nombre de film américain et transporte l'optimisme et la volonté de progrès qui a habiter les USA depuis une grande part de leurs fondations. (En tout cas, tel qu'elle s'est inscrite dans la mythologie nationale.)


Un des point intéressant du film cependant, est de montrer que la communauté noire n'est pas forcément dépourvue de défaut elle-même. Cecil Gain's lui-même reste longtemps bloqué dans son attitude de survie qui l'empêche, paradoxalement d'affronter directement ses problèmes tandis que son fils est pris, par sa jeunesse, mais aussi son éducation, par une colère intérieure qui l'amène parfois sur des versant contre productif. Les hommes traitent mal leur femmes, et ainsi de suite. Si le film se veut optimiste, il n'est pas naïf à ce point.


Et il parvient a montrer comment les choses changent au sein d'une société et la difficulté d'offrir d'une génération sur l'autre, quelque chose de valable, tout en acceptant ce que la nouvelle génération à a offrir.


Bien sûr, au rayon des défauts, on pourra lui reprocher son classicisme presque outrancier et son optimisme peuvent parfois faire grincer des dents. Le fait qu'il esquive certains aspect de la vie politique américaine et afro-américaine. Un autre défaut est le fait que le film peut sembler parfois uniquement dirigés vers une audience afro-américaine mais comme je l'ai exprimer plus haut, je pense que le message est bien plus universel que l'on pourrait penser, et certains avis exprimer, notamment sur les camps de concentration, pourront en faire bondir certains, même si je pense qu'une profonde réflexion sur ce sujet mérite d'être menée.


Je vais être honnête, le film mérite plus un sept qu'un huit. Cependant, il me ramène à ma propre condition, aux obstacles que je rencontre personnellement. Il est transporte un message positif, quelque chose dont, je pense, on peut difficilement se passer aujourd'hui.

Madghast
8
Écrit par

Créée

le 2 oct. 2016

Critique lue 202 fois

Madghast

Écrit par

Critique lue 202 fois

D'autres avis sur Le Majordome

Le Majordome
drélium
6

34 years a slave

Armé de son charme ricain breveté, The Butler est fait pour verser sa petite larme à emporter, que ça dégouline sur ta joue sans crier gare alors que l'on ne voit que des gros plans de visages...

le 29 avr. 2014

28 j'aime

Le Majordome
Moorhuhn
3

La Soupe à oscars

Recette du films à oscars - Facile à préparer - Budget abordable Commencez d'abord par parler d'une histoire vraie sans prendre de grands risques. Quoi de mieux que de parler de la...

le 7 oct. 2013

28 j'aime

4

Le Majordome
hugovanmalle
8

Critique de Le Majordome par hugovanmalle

Je n'avais ni vu l'affiche, ni ne savais de quoi parlait le film. On m'y a entraîné et c'est une bonne chose, j'ai regardé le film comme il se déroulait sous mes yeux et j'en suis sorti en me disant...

le 12 sept. 2013

28 j'aime

Du même critique

Aeon Flux
Madghast
9

Un (superbe) caprice de Peter Cheung...

Ok, remontons dans le temps en 1991. L'animation occidentale est un peu le cul entre deux chaises, soit on a des trucs genre hardcore façon "fritz the cat" ou "Tarzoon la honte de la jungle", soit...

le 5 déc. 2014

12 j'aime

3

La Guerre éternelle, intégrale
Madghast
9

Une oeuvre éternelle ?

La guerre éternelle est l'une des BD qui m'a le plus marqué dans ma jeunesse. Inspirée d'un roman résolument adulte, elle a contribuer a me faire fait passer dans l'adolescence. Elle est aussi une...

le 25 mai 2015

11 j'aime

9

Juliette je t'aime
Madghast
8

L'anti-lucille amour et Rock n'roll !

Euh... c'est l"histoire du dessin animé que je regardais en secret et que je n'admettais pas regarder lorsque j'avais 12 ans. Les premiers épisodes ne sont pas super passionnants, mais au fur et a...

le 30 mai 2015

9 j'aime

1