La droiture d'un homme

Ce film a un rythme bien propre à lui et je crois qu'il est important, pour chaque film, d'essayer de s'imprégner de l'ambiance, de l'enjeu et du contexte, ainsi que garder son objectivité quoiqu'il arrive.

Je me suis laissée portée par cette histoire, probablement embellie, mais qui retrace les étapes importantes de la vie d'un homme qui a souffert, comme beaucoup d'autres, tout au long de sa vie mais qui pourtant, n'a jamais recherché la violence ni la vengeance. C'est un peu dommage qu'il ait participé aux manifestations à la fin du film, car dans la réalité, ce n'est pas ce qu'il a fait. En tout cas une belle prestation de Forest Whitaker, simple et humble.

Un des points forts du film pour moi est lorsque l'on dit que les esclaves de maison qui servaient leur maître en faisant un immense travail chaque jour sur eux-même, en restant digne et en n’éprouvant pas de haine, ces hommes là participaient eux aussi, bien sûr !, à la lutte contre l'esclavagisme, en restant des hommes avant tout, dignes de confiance, donnant de leur personne quoiqu'il arrive.

La fin du film qui, pour moi, n'a rien de politique, est très émouvante et nous procure un immense bonheur. Qui eut cru qu'en si peu d'années, après toutes ces guerres, ces haines et violences, que cela arriverait ? Cela ne démontre-t-il pas que l'Homme apprend de ses erreurs ? Que malgré tout nous avançons sur la voie altruiste de l'humanité ?

Enfin, il m'apparaît que ce film ne dénonce pas, mais qu'il nous montre de multiples facettes de l'esclavage à cette époque, nous donnant à réfléchir, tout en gardant l'indispensable objectivité qui nous fait si souvent défaut.