Sans surprise, Le Mans 66 est l’un des films de l’année. Il raconte à merveille le bras de fer automobile entre Ford et Ferrari, et par la même occasion ’l’histoire vraie de la collaboration entre Ken Miles et Caroll Shelby, deux compères prêt à tout pour remporter les 24 heures du Mans dans les années 60. Caroll, ancien pilote, va tout faire pour pousser son collègue et ami à gagner la course de sa vie...

Sur le papier, Le Mans 66 est alléchant. Il l’est aussi lorsqu’on le visionne. Le duo que compose Matt Damon (qui est d’ailleurs un acteur horriblement sous-estimé, dans les meilleurs de sa génération mais dont on parle injustement moins qu’un Di Caprio ou qu'un Brad Pitt) et Christian Bâle (ce dernier portant le film sur ses épaules, un véritable monstre d’interprétation qui lui aussi mériterait toutes les récompenses possibles, bien que déjà bien récompensé.) est tout simplement parfait. Sûrement l’un des duos les plus charismatique du cinéma actuellement.

Pour ce qui est du film, il est superbement bien filmé, avec des plans fixes de nuit sublimes et des couleurs chaleureuses. Quitte à en faire un peu trop par moment (regards entre pilotes à 340km/h?). Et cette manière qu’a James Mangold de filmer un film automobile de manière dynamique, avec des mouvements de caméras tellement brusques mais maîtrisés, nous permet de vivre la course comme si on y était. Même la fin est très bien réalisé, bien qu'émouvante.

Et le film est également réussi grâce à ses seconds rôles, avec pour commencer des acteurs de séries à succès : John Bernthal (The Punisher, The Walking Dead) Caitriona Balfe (Outlander) prouvent qu’ils ont un rôle à jouer sur grand écran.
Et que dire du dramaturge Tracy Letsy (Lady Bird, Pentagon Papers) et de son poignant discours d'entrée? J'ai également découvert Josh Lucas, très bon tant on le déteste tout le long du film.

Le Mans 66 nous fait donc passer par toutes les émotions possibles, un film très sensoriel qui rentre directement dans mes films préférés de l'année 2019, et qui réalise un créneau parfait dans la lignée des très bons films automobiles.

Baptiste-Gouin
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le 18 nov. 2019

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Baptiste Gouin

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